
C’était presque prévisible. Après une semaine secouée par la polémique sur les fonds alloués à l'exécution des travaux de construction et de réhabilitation de certaines universités publiques de l'Etat, la Cour des comptes annonce l'ouverture d'une enquête.
C'est dans un communiqué officiel et rédigé à l'intention de l'opinion nationale et internationale que la cour des comptes a indiqué ouvrir une enquête sur le dossier relatif à l'exécution du marché public concernant la construction et la réhabilitation de plusieurs universités publiques.
Le procureur général près la cour des comptes parle notamment de l'université de Bunia, de l'Université pédagogique nationale, de l'Université officielle de MbujiMayi, d'où est d’ailleurs partie la controverse, de l'université de Kananga ainsi que de l'Institut du bâtiment et des travaux publics-IBTP Kinshasa.
Il explique que des enquêtes viennent d'être ouvertes suite à de multiples dénonciations portées à sa connaissance, conformément aux dispositions de l'article 294 de la loi organique N°18/024 du 13 novembre 2018 portant composition, organisation et fonctionnement de la Cour des Comptes.
Il convient de noter que tout ceci part du constat fait par le président de la République Félix Tshisekedi qui a récemment passé près d'une semaine dans la région du Grand Kasaï, son fief naturel. A l'université officielle de Mbuji-Mayi le chef de l'Etat qui a constaté un ralentissement des travaux, n'a pas caché sa déception doublée de son mécontentement.
Certaines sources affirment que ce ralentissement est dû à un prétendu détournement d'une somme de 42 millions de dollars US, fonds déboursés par le trésor public pour financer la construction de cette institution publique. Réagissant il y a quelques jours à cette controverse, Muhindo Nzangi, le ministre de l'Enseignement supérieur Universitaire a vivement rejeté toutes ces allégations.
Selon le numéro un de l'ESU, les travaux de l'Université de Mbuji Mayi qui concernent des auditoriums, des logements, l'électricité et 35.000 mètres carrés en termes de terrains à aménager coûteront au total 17 millions de dollars. Et l'entreprise avec laquelle le contrat a été signé préfinance les travaux. Nzangi soutient que ce qui a été dit sur les 42 millions de dollars US déjà déboursés est faux et souligne que jusqu'à présent le trésor public n'a déboursé que 18% du coût total, ce qui représente le travail qui a été fait.
CongoRassure