La marche "Justice pour Doxa", initialement prévue le mardi 6 décembre à Lubumbashi, a été reportée à une date ultérieure, indiquent les organisateurs.
Selon des informations crédibles parvenues à CONGORASSURE.CD, les organisateurs de la marche craignent des infiltrés et surtout que ces derniers tente de saboter cette activité.
Dans une déclaration faite ce jour, en marge de la marche pacifique pour demander justice pour le meurtre du prophète Jérémie Monga Doxa, le collectif Justice pour Doxa a appelé ceux qui voulaient les rejoindre, pour leur faire savoir qu'il venait de reporter la marche prévue pour aujourd'hui. Le groupe a justifié ce report par la peur des "infiltrés".
"Nous avions peur qu’il y ait des infiltrés parmi ceux qui voulaient nous rejoindre. Nous avions des informations crédibles selon lesquelles des personnes prévoyaient de saboter notre marche pacifique", a confié Yannel Umba. "Nous avons remarqué qu’il y a des tensions tribales dans la ville. D'autres personnes ont voulu exploiter cette situation, voulant se régler des comptes", a-t-il ajouté.
Ce report intervient au lendemain des affrontements survenus lundi dans la ville entre les jeunes de l'Udps et de l'Unafec. Pour Yannel Umba, ce report n'a rien à voir avec les troubles à Lubumbashi.
"Ce n'est pas à nous de dire quoi que ce soit à ce sujet. Il y a des services de sécurité, autorisés à le dire. Mais nous ne pensions pas que l'organisation d'une marche allait provoquer des troubles dans la ville. Nous avons organisé cette marche de manière humanitaire, loin des couleurs politiques et des associations socio-culturelles avec leurs casquettes. Mais nous avons fait appel à tous les Congolais qui sont capables de dire stop à l'insécurité, à l'injustice, stop aux barbaries qui provoquent des troubles depuis un certain temps dans le Grand Katanga, particulièrement dans la ville de Lubumbashi”, a-t-il expliqué.
Toutefois, Yannel Umba a indiqué que le collectif vise à exiger que justice soit réellement et véritablement rendue pour le sang du prophète qui a été versé, ne le soit pas en vain. En outre, le collectif demande le rétablissement de la sécurité dans la ville de Lubumbashi.
"Lubumbashi n'est pas un far west ou une ville en état de guerre, où nous devons constamment ramasser des corps sans vie. Et donc nous (Collectif pour Doxa) nous nous levons pour dire stop à l'insécurité, à l'injustice. La justice doit être rendue comme elle doit l'être. Car on ne peut pas reprocher à feu Doxa d'avoir volé une moto. Et même si on pouvait le blâmer, il y avait des services compétents où il fallait le référer. Comment pouvez-vous comprendre qu’arrivé devant le bureau de la police, la police a laissé le présumé voleur de moto se faire lapider par les motards ?”.