
Le climat social se tend dans le secteur judiciaire de l’Ituri. Le lundi 19 mai, les Greffiers en grève ont franchi un nouveau cap dans leur mouvement en brûlant des pneus devant la salle d’audience du parquet général de Bunia. Une action forte pour exprimer leur ras-le-bol face à ce qu’ils qualifient de « mépris » du gouvernement central à l’égard de leurs revendications.
En grève depuis plusieurs jours, ces fonctionnaires de la justice protestent contre l’indifférence des autorités nationales face à leurs conditions de travail jugées précaires. Leurs principales doléances portent sur l’amélioration de leur traitement salarial, le respect du statut particulier de leur corps de métier et l'application effective des mesures promises par Kinshasa.
Pour faire entendre leur voix, les grévistes ont transmis un mémorandum aux principales autorités : au gouverneur militaire de l’Ituri, au procureur général près la cour d’appel de Bunia, ainsi qu’à Madame la Première ministre à Kinshasa. Le document contient un rappel de leurs revendications, accompagnées d’un appel urgent à une solution concrète.
« Nous nous sentons oubliés. Il est inadmissible qu’en 2025, les Greffiers soient toujours traités comme une main-d’œuvre négligée de la justice congolaise », a déclaré un manifestant sous anonymat.
Pour l’instant, aucune réponse officielle n’a été communiquée. Mais les grévistes préviennent : d’autres actions plus radicales pourraient suivre si leur voix continue d’être ignorée.
Joël Heri Budjo