
L'AFDC-A du Kongo Central vient de se joindre à d'autres fédérations de cette formation politique en exigeant la tenue d’un congrès extraordinaire pour discuter de leur position au sein de la coalition au pouvoir.
Par Kasoki LWANZO, Kinshasa
À en croire une vidéo rendue publique par les membres du parti de Bahati Lukwebo, ils réclament ce congrès pour lever une option par rapport à ce qu'ils qualifient d'injustice dont ils sont victimes au sein de l'Union Sacrée de la Nation (USN).
« Notre regroupement AFDC-A a fait un score honorable aux élections de 2023. Nous avons obtenu 40 députés nationaux, 13 sénateurs, 77 sénateurs et 94 conseillers communaux », rappelle Rhodain Kuemilembolo Mizele, premier vice président fédéral de l’AFDC de la province du Kongo Central.
Non content du traitement réservé à sa famille politique, il insiste à l’occasion que l'AFDC-A est la deuxième force politique de la coalition au pouvoir, juste derrière le parti présidentiel, l'UDPS. "Ce poids politique devrait faire bénéficier à notre parti les postes correspondants”.
Pour lui, il est scandaleux que l'AFDC-A n'ait pas obtenu de vice-primature ou de ministère d'Etat. Rhodain Kuemilembolo Mizele estime que les deux ministères attribués à leur parti sont "petits" et "vidés de leurs substances". "C'est un préjudice injuste et inacceptable qui demande réparation", déclare-t-il, exigeant au passage la convocation d'un congrès extraordinaire dans les 15 jours pour clarifier la situation de leur parti au sein de l’USN.
Pour rappel, il y a quelques mois, l'autorité morale de l'AFDC-A et ancien président de la chambre haute du parlement, Bahati Lukwebo, visait le poste de président de l'assemblée nationale avant d'être mis à l'écart suite aux résultats des primaires qui ont vu Vital Kamerhe choisi comme candidat de l'Union Sacrée de la Nation.