
La salle des congrès du Palais de la Nation à Kinshasa a été le théâtre mercredi, d’une cérémonie solennelle marquant la prestation de serment de trois hauts magistrats récemment nommés à la tête du Conseil d’État. En présence du Président de la République, Félix Tshisekedi, Magistrat suprême, Mme Brigitte Nsensele wa Nsensele, Première présidente, M. Jean-Paul Mukolo Nkokesha, Procureur général, et Mme Rose Mutombo Kiese, Premier avocat général, ont officiellement pris leurs fonctions.
Ces nominations intervenues par ordonnance présidentielle le 13 janvier 2025, renforcent la structure dirigeante de la plus haute juridiction administrative du pays. Après leur prestation de serment, les trois magistrats ont procédé à la signature du procès-verbal de la cérémonie aux côtés du Directeur de cabinet du Chef de l’État.
Un Conseil d’État au cœur de l’État de droit ?
Institution clé de l’ordre administratif en RDC, le Conseil d’État, consacré par l’article 154 de la Constitution et mis en place en juin 2018, joue un rôle essentiel dans la régulation des conflits entre l’Administration et les citoyens. Il veille à l’application des principes de l’État de droit en arbitrant les litiges impliquant des particuliers, des entreprises ou des associations face aux décisions administratives.
En accueillant ces nouveaux responsables, Félix Tshisekedi a rappelé l’importance de cette institution dans l’équilibre démocratique du pays. Leur mission sera de garantir une justice administrative efficace et impartiale, à même de répondre aux attentes des Congolais en matière de gouvernance et de transparence.
Cette cérémonie marque ainsi une étape importante dans le renforcement de l’appareil judiciaire en RDC, avec l’espoir que ces nominations contribuent à une justice administrative plus performante et accessible à tous.
Diddy MASTAKI