
Dans la province de l'Ituri, la société civile forces vives du territoire de Mahagi alerte sur les dangers que guettent les déplacés ayant fui l'insécurité sur le littoral du lac Albert à Kasenyi, dans le territoire d'Irumu et Chomia dans le territoire de Djugu en déplacement dans cette partie située à près de 180 kilomètres au Nord de la ville de Bunia.
À en croire Gregoire Thumito, président de cette structure citoyenne près de mille (1000) ménages constitués essentiellement de déplacés se trouvant à Mahagi vivent sans assistance humanitaire et sont quasiment oubliés par les autorités compétentes voire les partenaires du gouvernement Congolais qui œuvrent dans le secteur humanitaire.
À l'instar, la plupart de ces déplacés cherchent des maisons de location à l'intérieur du territoire de Mahagi dans la communauté et d'autres dépourvus des familles d'accueil intègrent le camp des déplacés craignant pour leur sécurité, apprend-t-on.
La société civile locale qui appelle la population de Mahagi à l'hospitalité vers les personnes déplacées, craint cependant le risque lié à l'insécurité alimentaire vu la démographie actuelle faute notamment de la rareté des produits agricoles, l'instabilité économique et plusieurs autres facteurs vont s'inviter.
« Vous savez, à Tchomia et Kasenyi, ils utilisent les Francs Congolais maintenant en échangeant celà, le taux n'est-ce pas pose problème car à Mahagi nous avons le shilling », s'inquiète-t-il.
Sur place à Tchomia et Kasenyi, la population quitte la région craignant les représailles des militaires. L'administrateur Policier du territoire de Djugu séjourne à Tchomia dans le littoral du lac Albert, en chefferie des Bahema-Banywagi après les évènements malheur du 31 juillet 2024. L'objectif de sa mission, c'est notamment harmoniser la relation civilo-militaire après un déplacement massif de la population de Tchomia vers Mahagi, Ouganda et Bunia.
Joël Heri Budjo