
Dans une communication du mardi 7 février, au lendemain des manifestations qui ont une fois de plus secoué la ville de Goma, la coordination de la société civile Forces Vives du Nord-Kivu a tenu à rappeler au gouvernement central la nécessité de doter l’armée régulière des matériels modernes.
Dans son communiqué signé par son président John Balingene, le société civile du Nord-Kivu exhorte le Gouvernement de la République, « premier garant de la paix et de la sécurité », à se consacrer davantage « à la réforme des FARDC, de la PNC et de l'administration publique en s'engageant davantage dans la multiplication des centres de formation et en les dotant de matériels modernes car l'embargo et la mesure de notification d'achat d'armes et de matériels militaires, n'existent plus ».
La Coordination de la Société Civile Forces Vives du Nord-Kivu invite par ailleurs les Chefs d'Etat de l'EAC à sortir de « l'hypocrisie et de l'ambiguïté » concernant la situation sécuritaire précaire dans l'Est de la RDC et à laisser la force régionale lutter contre le M23 car « le contraire pourrait provoquer une crise sécuritaire sans précédent dans la Région ».
Par ailleurs, la structure citoyenne qui appelle la population de toute la Province en général et celle de Goma en particulier au calme et à la retenue, surtout à éviter de s'attaquer aux biens privés des personnes afin de ne pas donner un passe-droit aux alibis de l'ennemi, rejette toutefois la paternité des manifestations qui ont eu lieu dans le fief de la province le lundi.
"(...) la Société Civile Forces Vives du Nord Kivu déplore le fait que le Gouverneur Militaire de la Province du Nord Kivu ait voulu lui attribuer faussement les manifestations publiques de ce lundi 06 février 2023 alors que ses organisateurs sont connus ", lit-on dans son communiqué.
Elle émet le souhait de voir le Gouverneur de la Province clarifier son communiqué et préciser les véritables organisateurs et les structures identifiables auxquelles ils appartiennent.
Gloiredo Ngise, Goma