
Les affrontements se poursuivent dans l’Est du pays, au Nord-Kivu. Dans ce contexte où les tensions sont vives, même la MONUSCO n'est pas à l'abri des violences. En effet, le Bureau du Porte-parole et des Relations avec les Médias a annoncé que, dans la soirée du mardi, un convoi de la MONUSCO a été attaqué près de Munigi par un groupe de manifestants.
Les Casques bleus de la MONUSCO revenaient d'une mission de ravitaillement à Kiwanja et se rendaient à Goma lorsqu'ils ont été pris pour cible par des manifestants qui avaient barricadé la route avec des pierres. “Les assaillants ont incendié quatre camions du convoi et subtilisé leur cargaison”, affirme la même source.
Le bilan de cette attaque est tragique : trois personnes ont perdu la vie au cours des échauffourées et 4 véhicules de la MONUSCO ont été incendiés par les manifestants en colère. La mission onusienne en RDC qui déplore ces décès, a annoncé qu'une enquête conjointe avec les autorités congolaises sera menée pour déterminer les circonstances de ces tragiques événements.
La Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies en RDC et Cheffe de la MONUSCO, Bintou Keita, a en outre présenté ses condoléances aux familles des victimes. Elle appelle la population à faciliter la libre circulation du personnel de la MONUSCO, qui reste déterminée, dit-elle, à poursuivre son engagement en faveur de la paix et de la stabilité en RDC. À l’en croire, la mission continuera de soutenir le gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts pour instaurer la paix dans l'est du pays.
Toutefois pour le moment, la situation reste très tendue dans la zone suite à la conquête de plusieurs agglomérations par le mouvement du 23 Mars-M23 et nécessite une action urgente pour garantir la sécurité ainsi que la stabilité de la région afin d’éviter des dérapages. La situation risque de se corser davantage pour la MONUSCO qu’une partie de la population considère comme étant complice des agresseurs de la RDC.
Emmanuel Mwene, Goma