
L'horrible attaque s’était produite aux premières heures du 1er mars 1999 lorsque des escadrons de la mort hutus Rwandais (Rebelles Interahamwe), ont attaqué un camp touristique dans le parc national de la forêt impénétrable de Bwindi, au Sud-Ouest de l'Ouganda, enlevant quatorze (14) touristes et leur guide Ougandais. Après une marche forcée à travers la jungle, tous les captifs ont été matraqués et massacrés.
Au milieu de la condamnation mondiale de cette atrocité choquante, des témoins oculaires survivants ont décrit comment les victimes : quatre (04) hommes et quatre (04) femmes ont été assassinés à coups de machettes et de haches alors qu'ils marchaient à pied vers la frontière avec la République Démocratique du Congo (RDC).
Les rebelles avaient séparé ceux qui parlaient anglais, emmenant 14 personnes d'un groupe d'environ trente (30) touristes dans le camp qu'ils avaient forcé à retirer leurs chaussures. Les rebelles ont tué le guide du parc en le poussant sous un camion et en y mettant le feu.
Selon les archives de UWA consultées par CONGORASSURE.CD, après le drame ayant conduit à la mort de deux (02) touristes étrangers, et leur pisteur Ougandais, dans le district de Kasese la nuit de jeudi dernier, les victimes de 1999 ont été identifiées comme étant les Américains Rob Haubner et son épouse, Susan Miller ; Rhonda Avis et Michelle Strathern de Nouvelle-Zélande ; Les Britanniques Martin Friend, Steven Robert, Mark Lindgren, Joanne Cotton et le guide Ougandais Ross Wagaba. Mme Miller aurait été violée avant d'être brutalement tuée.
On estime qu'environ cent cinquante (150) rebelles Interahamwe lourdement armés ont frappé le camp de Bwindi peu avant 07 heures du matin le lundi 1er mars 1999, après qu'un deuxième groupe ait d'abord fait diversion, entraînant les troupes Ougandaises stationnées à proximité.
Selon les récits des survivants, peu après avoir quitté le camp, l’une (01) des femmes a pris du retard et a été emmenée par les rebelles. Environ une heure plus tard, deux (02) autres femmes n'ont pas pu suivre et ont également été emmenées. Vers 12 heures, trois (03) des hommes ont été séparés du groupe principal. Tous ont été emmenés pour être massacrés. Peu avant 16 heures, les rebelles et leurs captifs restants ont atteint la frontière de la RDC.
Après une brève dispute, les rebelles se sont alors tout simplement fondus dans la jungle. Les captifs sont ensuite repartis à pied et, après environ 40 minutes, se sont retrouvés à la poursuite de soldats Ougandais, ont déclaré des survivants.
Mais avant d'abandonner les captifs, le groupe avait remis une note à un diplomate Français, qui faisait partie des personnes capturées, dans laquelle ils affirmaient que les Anglophones étaient visés en raison du soutien Américain et Britannique au gouvernement Rwandais dirigé par les Tutsis, le général Paul Kagame.
Le massacre de Bwindi a porté un coup dévastateur à l’industrie touristique Ougandaise, en particulier à Bwindi, qui abrite la moitié des plus de six cent (600) gorilles de montagne encore sauvages dans le monde. Des années plus tard, en 2006, Jean-Paul Bizimana, l'un des rebelles Interahamwe, a été jugé devant la Haute Cour d'Ouganda. Le 16 janvier 2006, le juge John Bosco Katutsi a condamné Bizimana à quinze (15) ans de prison, une semaine après l'avoir reconnu coupable du meurtre des touristes et de leur guide touristique Ougandais.
Bizimana avait été arrêté pour la première fois en 1999 et détenu jusqu'en 2001, soupçonné d'être impliqué dans le massacre de Bwindi. Il a ensuite été libéré et aurait été déployé comme atout ennemi intégré aux troupes Ougandaises opérant dans l’Est de la RDC. Il a travaillé avec l'UPDF jusqu'à ce que l'Ouganda se retire du Congo en 2003. Il cherchait l'asile en Ouganda lorsqu'il a été de nouveau arrêté en 2005 près de la frontière Rwandaise.
Trois (03) autres Interahamwe présumés ont été arrêtés en 2003 et envoyés aux États-Unis pour y être jugés pour la mort des Américains. Ils ont été identifiés comme François Karake alias Rafiki 38 ans ; Grégoire Nyaminani 32 ans ; et Leonidas Bimenyimana alias Zappy Gaddi 34 ans.
Diddy MASTAKI, Goma