Si l’actualité en République Démocratique du Congo reste dominée par le processus électoral, avec notamment la tenue des élections prévues pour le 20 décembre 2023, des allégations de report circulent, suscitant des réactions vives de la part de personnalités politiques.
L'ancien Premier ministre Matata Ponyo Mapon a exprimé ce vendredi 8 décembre sa préoccupation concernant les rumeurs sur le report des élections. Il a alerté sur des rumeurs persistantes suggérant que la Commission électorale nationale indépendante (CENI), en collaboration avec le gouvernement, envisagerait de demander le report des élections. Ces spéculations sont alimentées par une correspondance datée du 5 décembre 2023, dans laquelle la CENI sollicite du gouvernement l'assistance logistique sous la forme de 4 avions Antonov et 10 hélicoptères pour surmonter des problèmes logistiques liés au déploiement des kits électoraux.
Matata Ponyo a souligné que si ces rumeurs s'avéraient fondées, une partie de la population interpréterait cela comme une tentative de masquer une crainte anticipée de l'échec du candidat au pouvoir. Cette déclaration intervient dans un contexte où les inquiétudes concernant la transparence et la crédibilité du processus électoral sont déjà présentes.
D'autre part, Moïse Katumbi, également candidat à la présidence, a réagi de manière proactive en offrant son soutien logistique. Malgré des problèmes persistants, y compris le blocage d'un de ses avions en Afrique du Sud, Katumbi a déclaré être prêt à contribuer à la résolution des problèmes logistiques de la CENI.
"Bien que l'un de mes avions soit toujours bloqué par les autorités en Afrique du Sud, je suis prêt à apporter ma contribution à la prise en charge des avions en vue de la tenue des élections le 20 décembre prochain. Que le meilleur gagne !", a-t-il réagi.
L’opinion attend impatiemment la réponse du gouvernement central à cette correspondance de demande d’appui logistique attribuée à la centrale électorale. La réaction de la CENI à l’offre de Moïse Katumbi est également attendue. Denis Kadima va-t-il accepter, refuser ou ignorer cette solution potentielle offerte par un candidat à la présidence ? Seul l’avenir le dira. Pour l’instant, les yeux du monde restent rivés sur la campagne électorale qui se poursuit.
CongoRassure