
Conflit foncier entre deux communautés à Walikale, le député Kihangi appelle urgemment à un dialogue
Les autorités territoriales et locales de Walikale sont appelées à ne pas rester silencieuses face au conflit foncier qui veut resurgir entre Banangiri et Batiri dans le groupement UTUNDA, dans cette partie de la province du Nord-Kivu.
Cet appel a été lancé par le député provincial Prince Kihangi, élu du territoire de WALIKALE en marge de la commémoration d’une année d’échauffourées survenues dans la zone ayant entraîné des blessés, des incendies de maisons et des destructions méchantes de biens. Cette situation s’est produite en janvier 2021.
A nouveau en janvier 2022, comme par hasard, des menaces de mort sont proférées de part et d’autre, indique cet élu de Walikale. Cela s’explique par le fait que des barrières empêchant le passage sont à nouveau érigées et que certaines personnes ne peuvent plus accéder à leurs champs de peur d’être ciblées par l’ennemi.
Par ailleurs, la circulation d’armes à feu a été signalée dans cette région, qui n’est pas loin des zones contrôlées par les groupes armés. La tension est persistante et croissante dans la région avec le risque d’assister à des actes de violence.
Le député Prince Kihangi demande à l’administrateur du territoire de WALIKALE, au chef du secteur de Wanyanga et à celui du groupement UTUNDA de ne pas rester silencieux. Au-delà des aspects judiciaires du conflit, il plaide pour l’organisation urgente d’un dialogue communautaire inclusif entre les deux clans pour éviter l’irréparable.
Par ailleurs, ce fils du terroir invite les notabilités des deux clans (Banangiri et Batiri) à Goma, Kinshasa et Walikale à appeler leurs membres au calme et à l’apaisement afin d’éviter la destruction de la cohésion sociale et des bonnes relations qui ont toujours existé entre les deux parties.
« Condamnés à vivre ensemble, chers concitoyens Walikaliens Banangiri et Batiri, je vous demande de privilégier le dialogue et d’éviter le recours à la violence. C’est dans la paix, l’amour, l’unité, la cohésion et l’harmonie sociale que nous protégerons et exploiterons notre patrimoine commun, la terre natale de WALIKALE, la terre de nos ancêtres », a-t-il conclu.
Enoch David