
BENI : Des coups de feu pour disperser les manifestants
Les forces de l’ordre ont tiré plusieurs coups de feu ce lundi dans la ville de Beni, au Nord-Kivu, pour disperser des manifestants composés de membres de groupes de pression et autres mouvements citoyens.
Cette synergie de groupes des jeunes a appelé à une série de journées « ville morte » et de manifestations à partir de ce lundi 24 janvier 2022, pour dénoncer l’inefficacité de l’état de siège.
Cependant, malgré le fait que le maire de la ville a exprimé son désaccord avec l’organisation de ces journées ville morte, qui selon lui viole la loi en cette période exceptionnelle de l’état de siège, ces jeunes ont tout de même décidé de passer outre la décision de l’autorité urbaine.
Ce qui a donné lieu à des altercations entre les jeunes et les forces de l’ordre qui ont tenté de disperser les manifestants qui étaient regroupés dès les premières heures du lundi dans certains coins stratégiques de la ville.
Par ailleurs, des sources locales ont indiqué que pour le moment le bilan provisoire est d’une moto incendiée par les manifestants dans le quartier Kanzuli, qui avec les quartiers Ngongolio et Bustili sont les zones qui restent chaudes, où les manifestants semblent être plus que déterminés. Cependant, le centre ville reste pour l’instant épargné.
C’est pour disperser les jeunes qui tentent de barricader des rues
D’après Nasson Murara, porte-parole de la police nationale congolaise dans la ville de Beni, la police tire des balles pour disperser certains jeunes qui tentent de barricader les rues et avenues. D’autres s’attaquent même aux policiers qui ont été déployés dans la zone en prévision des manifestations, ajoute la même source.
Toutefois, Nasson Murara appelle la population de Beni à ne pas paniquer car tout va bien et chacun est libre de vaquer à ses occupations. Le porte-parole de la police explique que le dispositif sécuritaire a été renforcé dans la ville.
Mais pour l’instant, les activités sont paralysée dans certaines parties de la ville, et certains commerçants demeurent réticents à l’idée d’ouvrir leurs portes.