
Calme relatif à Beni ce jeudi après quelques jours de manifestations populaires
Les activités socio-économiques reprennent progressivement leur rythme habituel après les manifestations observées en ville de Beni, au Nord-Kivu, en début de semaine.
Sur le boulevard Nyamwissi, l’artère principale de la ville, tout va bien. Les vendeurs de rue, les conducteurs de taxi-moto et les commerçants mènent leurs activités respectives normalement. Au marché central de Beni Kilokwa, les vendeurs exposent déjà leurs marchandises en attendant les clients qui envahissent déjà les lieux.
Cependant, certains écoliers n’ont pas encore repris le chemin de l’école, notamment ceux qui fréquentent les structures situées dans la commune de Mulekera, épicentre de ces manifestations. Au complexe scolaire Patmos, par exemple, situé dans le quartier Madrandele en cellule de kalinda, les activités scolaires restent paralysées. Les enseignants et les parents ont décidé de garder les enfants à la maison jusqu’à ce que la situation soit complètement rétablie.
En revanche, les activités scolaires se déroulent normalement dans les autres communes.
Les manifestations ont repris lundi à Beni après que la synergie des mouvements citoyens et des groupes de pression a appelé la population à observer une série de journées « ville morte » couplées à des manifestations d’envergure pour exiger la levée de l’état de siège, une mesure jugée inefficace face à l’insécurité persistante dans la région.
Lors de ces soulèvements, un manifestant, membre du mouvement citoyen « lutte pour le changement », est décédé après avoir reçu une balle dans l’abdomen d’un agent des forces de l’ordre lors d’une altercation.
Environ 45 manifestants ont été arrêtés avant qu’une trentaine ne soit relâchée après une concertation entre les forces vives et l’autorité urbaine.
Trois motos ont été incendiées, ainsi que le bureau administratif du quartier Butsili, qui a été incendié par les manifestants en colère.
Présent à Beni, le député national Jadot Kasereka Mangwengwe, a appelé la population à l’apaisement et au dialogue avec les autorités. Pour cet élu du territoire de Beni, « le dialogue reste l’une des meilleures bases pour la bonne gouvernance d’une entité ».