
Comme dirait un Kinois, "tous les jours, on dort et on se réveille, il y a de nouveaux dossiers". Et c’est une nouvelle polémique qui prend de l'ampleur sur la toile. Quelques matins avant la sortie officielle de l'Union sacrée, l'artiste Abou Patriote interpelle Christophe Mboso et affirme qu'il est l'auteur du logo utilisé par la plateforme.
"Papa Christophe Mboso, le plagiat est un délit, je réclame mes droits d'auteur sur l'utilisation de mon dessin du logo qui représente l'Union sacrée. Une question de vie ou de mort", clame-t-il dans un tweet où il taggue tour à tour les ténors de la plateforme politique de l'Union sacrée, Augustin Kabuya, Bemba Jean Pierre et Bahati Lukwebo.
A ceux qui l'interpellent sur les preuves qu'il détient par rapport à ce qu'il allègue, l'artiste est imperturbable, "ce logo je l’ai créé depuis 2021, j'ai plusieurs images et même des vidéos qui le prouvent", explique-t-il, balançant dans la foulée une série d'images.
Pour l'heure deux camps se dessinent, ceux qui défendent l'Artiste Abou Patriote et trouvent légitime qu'il revendique ses droits. Beaucoup se disent surpris que son œuvre intellectuelle soit imprimée sur les canapés mais aussi sur les en-têtes de n'importe quel document signé par les différentes hautes personnalités du pays qui sont membre du regroupement au pouvoir. "Le cabinet du président de l'Assemblée nationale est au courant que le logo a été conçu par Abou Patriote et c'est depuis février 2021 que ce logo est sur le web et est souvent utilisé par le FSR243 pour certaines de ses publications", confirme un autre soutien d'Abou, visiblement très remonté.
Abou Patriote a également reçu un autre soutien, et non des moindres. Celui du musicien et activiste King Alesh, également connu pour son combat en faveur du respect des droits d'auteur. Citant directement une disposition légale, il a rappelé que “l'auteur d'une œuvre de l'esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d'un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous”.
“Je témoigne sans crainte d'être contredit que le logo de l'Union sacrée est l'oeuvre intellectuelle de notre frère Abou Patriote qu'il a conçu juste après que le Président a lancé l'USN. Lui devoir son droit d'auteur est intellectuellement honnête, et ça l'encouragerait” a pour sa part commenté Charly Noël Mwela, membre fondateur, SG honoraire et président de Force Grise pour la démocratie et le progrès social.
L'autre camp est constitué par ceux qui avancent une autre version autour de la conception du logo de l'Union sacrée. Dans une tribune publiée ce samedi sur le média en ligne 7/7.cd, et intitulée un opposant à l'Union Sacrée de la Nation prétend soutenir le Chef de l'Etat, alors qu'il se livre à une campagne malsaine pour discréditer le travail laborieux et titanesque de cette grande plateforme politique sur son emblème (logo), déclarant, toute honte bue, être l'auteur de ce dernier, un analyste politique du nom d'Eric Makengo Molobeli défend ardemment cette thèse.
Pour lui, “c’est ne manipulation politicienne éhontée, le sacre d’un pandémonium à des visées de nuisance. D’autant plus que le logo en question est le fruit d’un concours des plusieurs experts spécialement artistiques, informaticiens et philosophes sollicités, en vue de doter à l’Union Sacrée de la Nation un emblème significatif, reprenant ainsi la vision de grandeur de son initiateur, à savoir : son excellence Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, Président de la république”.
D’après lui, il faudra mettre en en évidence 6 questions, notamment celle de savoir si le prétendant auteur, peut-il retracé l’originalité de cet emblème et s’il peut être en mesure de brandir un document juridique, attestant l’homologation de propriété intellectuelle dudit logo dont il se revendique l’auteur.
“Comment peut-on comprendre cette agitation après que l’Union Sacrée de la Nation a rendu publique sa charte ainsi que son emblème ? On se demande, de qui a-t-il reçu le quitus de pouvoir ou de quel droit s’est-il permis de créer le prétendu logo pour l’Union Sacrée de la Nation, au moment où il n’en est pas membre et n’ayant, donc, pas qualité” ajoute-t’il.
Éric Makengo Molobeli s’interroge sur la question de savoir si on peut savoir à qui dans l’USN avait-il remis son prétendu logo , de sorte qu’il fasse l’objet de plagiat, aujourd’hui. Il poursuit : “Dans quel réseau et magazine illustre avait-il publié son prétendu logo ? Pour des raisons personnelles, le supposé auteur veut s’approprier, maladroitement, d’un travail qui n’est pas le sien”. Tout laisse transparaître que des officines politiques des acteurs en mal de positionnement et bien connus, se sont décidés de saper, délibérément, l’image de marque de la famille politique du chef de l’État, selon celui-ci.
A ce stade, il serait judicieux qu’une justice neutre et honnête entre en action pour établir la paternité de ce logo, soutiennent ceux qui désirent restés neutres dans cette énième polémique. Ceux-ci sont convaincus que si rien n’est fait pour régler juridiquement ce souci afin que le vrai auteur soit reconnu, l’artiste Abou Patriote ou un autre ou encore les experts de l’USN, cette tache restera probablement collée à la plateforme. Toutefois pour l’instant dans l’opinion, la question ayant conduit à cette polémique (presqu’évitable) demeure, qui est le vrai auteur du logo de l’Union Sacrée de la Nation ?
CongoRassure