
Plusieurs élèves finalistes du secondaire de la communauté des réfugiés Rwandais et Burundais vivant en ville de Goma au Nord-Kivu n’ont pas accédé aux salles des classes dans différents centres établis en ville de Goma dans l’Est de la RD Congo.
La cause de cette situation selon certains parents de ces élèves rencontrés par Congorassure.cd, c'est le manque de paiement des frais de participation à ces épreuves marquant la fin des études secondaires en République Démocratique du Congo.
Selon ces parents d’élèves, ils ne sont pas en mesure de supporter cette charge suite aux conditions financières qui ne leur permettent pas de couvrir cette charge pourtant cruciale pour l’avenir de leurs enfants bien qu'en situation de réfugiés.
« Nous sommes presque délaissés par ceux qui sont censés nous aider. Or, la situation économique dans ce pays qui nous a accueilli s’est détériorée davantage à tel point que, nous ne sommes pas en mesure de couvrir presque toutes les charges de nos familles. Voilà qu’en plus d’être sacrifiés dans notre situation de vulnérabilité, il y a aussi nos enfants dont l’avenir vient d’être hypothéqué », souligne un parent.
Cela, lance bon nombre de réfugiés dans une grande guerre des mots lancée contre les responsables des organisations non gouvernementales en charge des réalisations des projets visant les réfugiés dans ce pays. Ils demandent aux autorités Congolaises de laissés ses silences radio face aux préoccupations des réfugiés qui ne cessent de souffrir depuis leurs arrivées sur le territoire Congolais.
En général, ce ne sont pas les réfugiés seuls qui sont victimes de cette situation. Plusieurs élèves Congolais en ont été également victimes. Des frais de passation des examens exorbitants, la situation socio-économique qui dégringole depuis le début de la guerre du M23, les parents ne savent plus comment comprendre ce qui se passe réellement au pays. Ils réclament le rétablissement de la paix dans la zone pour que toutes les activités redeviennent normales et surtout la déclaration de la province comme zone sinistrée et alléger certaines taxes et plus principalement en ce qui concerne l’éducation des enfants.
De leur côté, certaines autorités scolaires de cette ville rejettent ces allégations et précisent que lors du premier jour de ces épreuves, plusieurs élèves en situation d’irrégularité avec le paiement de ces frais ont bien-sûr été retenus à l’extérieur des salles de passation d’examens, mais ont fini par passer leur épreuve de dissertation. Par ailleurs, elles accusent certains élèves de prendre avec légèreté la préparation des examens.
« Tout ce qui a alimenté ces rumeurs, c’est l’attroupement qui a été devant les salles. Il s’agissait en majeure partie des élèves qui n’était en règle avec le dépôt de leurs rapports de stage et de visites. Or, ce document était trop crucial pour la pratique professionnelle qui fait partie des épreuves hors cessions », précise un chef d’établissement rencontré qui a préféré parler sous anonymat.
Diddy MASTAKI, Goma