
Ces cris de détresse ont été lancés par la porte-parole des étudiants déplacés ayant fui la guerre entre les éléments des Forces Armées de la RD Congo ?(FARDC) et les rebelles du M23 dans le territoire de Rutshuru au Nord-Kivu où depuis la chute d’une bonne partie de ce territoire entre les mains des assaillants de cette rébellion aucune activité scolaire ni académique ne s’est poursuivie cela va faire maintenant une année.
Une année académique mise en péril par la guerre, certains étudiants se sont organisés de poursuivre des activités académiques en ville de Goma dans l’Est de la RDC, mais font face à un nombre important de défis. Mademoiselle Kasika cite entre-autres, le manque d’enseignants pour leur encadrement, des frais de la prise en charge de certains enseignants qui se portent volontaires pour leur dispenser certains cours et les conditions de vie non propices pour un étudiant de se concentrer à la préparation de ses examens.
Accueillis dans les locaux l’université des hautes technologies des Grands Lacs, ces étudiants disent avoir maintenant plus ou moins six (06) mois sans étudier suite à ces nombreux défis qu’ils ne parviennent pas à relever.
« Nous nous sommes organisés pour poursuivre l’année académique à Goma après avoir fui la guerre dans le Rutshuru. Mais depuis notre arrivée, rien ne semble s’améliorer. Nous avons du mal à assurer la prise en charge des enseignants, nous restons sans aucune assistance humanitaire, or il ne nous restait que quelques cours pour clôturer cette année. Nous sommes vraiment au bout de souffle en voyant comment nous sommes obligés d’aller vers une année blanche contre notre propre volonté », souligne cette étudiante de l’ISTM Rutshuru.
Ces étudiants, par la voie de leur porte-parole lancent des cris de détresse aux autorités provinciales du Nord-Kivu pour les aider à sauver cette année à tout prix en leur apportant un soutien dans la prise en charge des enseignants qui se portent volontaires pour leur encadrement.
Rappelons que, c’est depuis le mois de juin 2022 dernier que toutes les activités éducatives sont restées paralysées dans le territoire de Rutshuru et une partie du territoire de Nyiragongo suite à la prise de cette partie de la province par les combattants du M23. Cette guerre a causé le déplacement massif de plusieurs habitants de cette contrée parmi lesquels des enseignants et leurs apprenants vers des zones non encore affectées par la guerre de cette rébellion.
Diddy MASTAKI, Goma