
La situation éducative à Goma reste préoccupante, plusieurs écoles primaires publiques ayant ouvert leurs portes lundi 28 octobre sans enseignants présents pour accueillir les élèves. En dépit d’un appel à la suspension de la grève lancée par certaines structures en faveur des droits des enseignants, la résistance persiste, plongeant ainsi le secteur de l’éducation dans l’incertitude.
Les organisations syndicales œuvrant pour les droits des enseignants en République Démocratique du Congo avaient pourtant communiqué sur la fin des mouvements de grève, espérant une reprise des cours dès ce début de semaine. Cependant, cette annonce n’a pas suffi à convaincre les enseignants de reprendre le chemin des classes, estimant que leurs revendications restent sans réponse concrète.
Ces professionnels de l’éducation affirment que le gouvernement Congolais n’a toujours pas pris en compte leurs revendications, notamment en ce qui concerne l’amélioration de leurs salaires et de leurs conditions de travail. Face à cette situation, ils refusent de céder et demandent des engagements clairs avant toute reprise des activités pédagogiques.
Dans un communiqué, la Synergie des Syndicats de la République Démocratique du Congo a exprimé son soutien aux grévistes, les encourageant à maintenir la pression jusqu'à ce que les promesses faites soient honorées. La structure syndicale a également exhorté les parents à garder leurs enfants à la maison pour manifester leur solidarité avec les enseignants.
Les revendications des enseignants portent principalement sur une revalorisation salariale à hauteur de 1 500 000 FC, un montant que le gouvernement, sous la direction de Madame Judith Suminwa Tuluka, estime ne pas pouvoir budgétiser pour l’année 2024. Ce refus a provoqué des frustrations et intensifié les désaccords entre les deux parties.
Dans cette ambiance tendue, élèves, parents et enseignants attendent une issue rapide pour éviter de compromettre davantage l’année scolaire. Le dialogue reste donc crucial pour parvenir à une solution qui puisse mettre fin à cette crise éducative.
Gloiredo Ngise, Goma