
Le député National Ayobangira Safari dit être inquiet par la non tenue des épreuves préliminaires de l'Examen d'État dans quelques zones sous occupation des rebelles. Dans une lettre adressée à la Ministre d'Etat, Ministre de l'Education Nationale et Nouvelle Citoyenneté, l'Élu de Masisi fait savoir que, le droit à l'éducation est garanti pour tous et ce sur toute l'étendue de la République.
« J'ai l'honneur de vous adresser mes inquiétudes relatives au déroulement des épreuves certificatives en faveur de nos compatriotes sinistrés vivant dans les zones sous occupation. En effet, cest avec consternation que nous avions appris à travers le communiqué N°MINEDU-NC/IGE/8000/HKS/Tkh/0470/2025, de l'Inspecteur Général en charge de l'organisation des épreuves de l'EXETAT que les épreuves préliminaires y relatives ne seront pas organisées ce vendredi 07 mars 2025, tel que prévu par le calendrier scolaire réaménagé, pour les provinces éducationnelles Nord-Kivu1, Sud-Kivu I et Sud-Kivu 3. À l'instant, il est important de se rappeler que conformément à notre constitution, spécialement en ses articles 43 (Toute personne a droit à l'éducation scolaire) et 13 (Aucun Congolais ne peut faire l'objet d'une mesure discriminatoire, qu'elle résulte de la loi ou d'un acte de l'exécutif, en raison de sa résidence) le droit à l'éducation est garanti pour tous et ce sur toute l'étendue de la République », peut-on lire dans cette lettre.
Par ailleurs, pour cet élu de Masisi, la non-tenue des épreuves préliminaires dans ces zones constitue une menace grave pour les populations déjà victimes. Il serait préférable au gouvernement Congolais et ses partenaires de faire l'ouverture d'un couloir humanitaire pouvant permettre la tenue des épreuves préliminaires et l'EXETAT.
Ayant déjà fait preuve d'une grande résilience malgré la situation sécuritaire précaire les élèves, les enseignants, les parents vivant dans ces zones occupées méritent un accompagnement particulier pour ne pas réduire à néant leurs sacrifices et ainsi permettre de soulager tant soit peu leur souffrance, a-t-il ajouté.
Et de poursuivre : « Pour cela je vous suggérerai, avec l'appui de nos partenaires traditionnelles tel que l'UNICEF, l'UNESCO et la MONUSCO, d'étudier comment assurer un couloir humanitaire pouvant permettre la tenue effective des différentes épreuves certificatives sur toute l'étendue de la République. La poursuite, par le gouvernement central, des services sociaux critiques tel que l'enseignement réaffirme l'unicité du pays et renforce la cohésion nationale, ultime rempart contre la menace de balkanisation. Nul n'est besoin de vous rappeler que durant la période tragique de la partition du pays lors de la 2eme guerre du Congo (1998-2003) les épreuves de l'EXETAT se sont déroulées sur toute l'étendue du territoire national grâce aux partenaires précités. Il est donc possible, malgré la situation préoccupante dans la partie Est de la République d'y organiser toutes les épreuves certificatives et ainsi sauver l'avenir de nos enfants déjà suffisamment meurtris par les affres de la guerre ».
Il faut signaler que, l'insécurité reste grandissante dans les différentes zones sous occupation des combattants du M23-RDF-AFC soutenus par le Rwanda. Kinshasa a d'ailleurs appelé à des négociations pour le retour de la paix.
Par David A.