Les Nations-Unies ont célébré le mardi 09 décembre la journée internationale de lutte contre la corruption. Cette pratique persiste en milieu scolaire dans la province éducationnelle Nord-Kivu. Pour l’éradiquer, le ministère de l’Éducation nationale et nouvelle citoyenneté doit mettre en place des mécanismes de lutte anti-corruption.
Au Nord-Kivu II, la corruption se pratique dans des écoles. Elle inclut des élèves, enseignants, autorités scolaires et même des parents.
D’après le constat de la coordination des comités des élèves fait à Butembo, des apprenants proposent de l’argent aux enseignants afin qu'ils leur donnent et d’autres achètent des documents scolaires auprès des chefs d’établissements après leur échec.
« Nous voyons des élèves qui sont en train de corrompre les autorités scolaires et enseignants pour réussir. Une situation déplorable parce que si la corruption commence au niveau de l’école, c’est difficile que cela puisse changer un jour », déplore Kulimushi Crispin, Président de cette Coordination.
Nécessité des mécanismes préventifs
Les mécanismes punitifs et préventifs doivent être envisagés par le ministère de tutelle, dans le but de décourager cette pratique en milieu scolaire.
« Le gouvernement Congolais, spécialement le Ministère de l’éducation nationale et nouvelle citoyenneté doit mettre en place des mécanismes pour lutter contre la corruption au niveau des écoles. C’est inquiétant pour l’avenir du pays, si cette pratique sévit en milieu », motive Kulimushi.
Il interpelle la conscience des élèves et appelle les enseignants à dénoncer toute tentative de corruption de la part des élèves.
Le président de la coordination des comités des élèves encourage les apprenants à la prise de conscience et à travailler pour avoir de bons résultats scolaires.
La journée internationale de lutte contre la corruption a été instituée en 2003 par l’Assemblée générale des Nations-Unies. Le but de sensibiliser le monde à ce problème social et de faire connaître le rôle de la Convention en matière de lutte et de prévention.
Martin Leku