Des agriculteurs de la chefferie des Bashu, en territoire de Beni, dans la province du Nord-Kivu, disposent d’un moratoire de quatre (04) pour la récolte de leurs cultures dans le Parc National des Virunga (PNVi), dans la partie Est de la République Démocratique du Congo (RDC).
L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) a accordé ce délai à l’issue des assises tenues dans la chefferie de Kyavinyonge du lundi au mercredi 13 novembre 2024, avec la société civile, les coutumiers, pêcheurs et autres couches sociales. C’était sous la facilitation de l'administrateur militaire du territoire de Beni, colonel Euta Omeonga Charles.
Les parties prenantes ont échangé autour de la situation sécuritaire et du conflit foncier qui oppose l’ICCN et la population de la place. Elles ont convenu d’accorder quatre mois à dater du mercredi 13 novembre 2024, pour la récolte des produits agricoles cultivés illégalement dans le PNVi.
« Considérant la protection des terres du Parc National des Virunga contre toute forme d’empiétement et de maintenir l’intégrité écologique de la zone protégée ; […] il est convenu la période de grâce pour la récolte des cultures. Le parc accorde une période de quatre (04) mois aux parties prenantes pour permettre la récolte des cultures installées à l’intérieur des limites du Parc National des Virunga et au-delà de la borne fixée par la COOPEVI pour stopper la distribution indue. Cette période commencera à partir de la date de signature du présent protocole », renseigne le communiqué conjoint.
Durant la période, les nouvelles cultures dans les zones en problème sont formellement interdites. Les parties impliquées ont également convenu l’élaboration participative d’un plan d’utilisation des terres de la pêcherie de Kyavinyonge conformément à la loi.
Les relations ne sont pas au bon fixe entre l’ICCN et la population environnante du Parc National des Virunga. L’Institut Congolais pour la Conservation de la Nature déplore la violation des limites du PNVi ; et les riverains fustigent la destruction de leurs cultures par des animaux du parc.
Martin Leku