
Un pamphlet de Magloire Paluku
Les tartufes et les avares sont dans la tête des autres. La scène se joue là où les orphelins d’un condamnés prient un dieu qui ne les écoute plus.
Les uns sont allaités par un loup romain et les autres mangent dans les poubelles kinoises d’une insalubrité apocalyptique.
Voilà que les traîtres sont devenus des matériaux du maréchal qui prépare ses chevaux avant la croisade contre sa conscience.
Condamné depuis juillet 2020 à 20 ans de prison et 10 ans d’inéligibilité ; le directeur de cabinet du chef de l’État, Vital Kamerhe, était, sans doute, l’unique officiel au monde à être ainsi traité mais toujours à son poste.
Accusé du détournement de 50 millions de dollars du programme d’urgence des 100 jours, il a fallu plus de 200 jours pour le remplacer. Dans ce jeu des chiffres et des lettres, loin de la justice équitable, les uns ont été graciés sur l’autel flambant de la victime.
Enfin, le directeur de cabinet du chef de l’Etat reste un condamné sans son titre d’excellence. Remplacé officiellement par une ordonnance nommant son successeur, il est libre pour subir l’iniquité d’avoir été trop ami, trop héritier, trop allié et trop complice. Un jour Vital Kamerhe aura une grâce présidentielle et sortira de sa cellule (inconnue) sans tenue militaire et sans canne.
La politique ici est une pièce de théâtre tragi-comique où les alliés et les fidèles jouent chacun un rôle improvisé. Ceci peut être le « cognomen » de la saga Kamerhe, le directeur de cabinet du chef de l’Etat condamné pour 20 ans à cause d’un programme des 100 jours et remplacé à son poste après plus de 200 jours sans remise et reprise, mais ses hommes restent fidèles aux bûcheurs !