
En République démocratique du Congo, la rentrée scolaire de ce lundi 1er septembre a un goût amer dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu.
Si, dans la majorité du pays, les élèves retrouvent le chemin des classes, dans l’Est en proie au conflit, la reprise se déroule dans un climat marqué par l’occupation du groupe armé AFC/M23 et par la précarité économique des familles.
En effet, la guerre a plongé de nombreux foyers dans la détresse. Certains parents ont perdu leur emploi, d’autres ont été contraints de fuir leur domicile pour se réfugier dans des endroits jugés relativement calmes.
Dans ces conditions, préparer la rentrée scolaire devient un défi insurmontable. Difficile de trouver les moyens nécessaires pour acheter les fournitures scolaires, l’uniforme ou même les frais de scolarité.
L’injonction des rebelles
Fait paradoxal, dans les territoires sous contrôle de l’AFC/M23, les rebelles ont eux-mêmes exhorté les parents à envoyer leurs enfants à l’école. Une injonction qui soulève de nombreuses interrogations.
Car si les cours reprennent officiellement, l’avenir du corps enseignant reste incertain. Les chefs d’établissement ignorent toujours comment Kinshasa compte gérer la rémunération et la supervision des enseignants dans ces zones sous occupation.
La rédaction