
Le gouvernement congolais a vivement réagi contre la décision attribuée à la coalition M23, accusée d’imposer des frais scolaires dans certaines zones de l’est de la République démocratique du Congo (RDC) sous son occupation.
Dans un communiqué, les autorités dénoncent une mesure « sans compétence ni légalité », rappelant que la fixation des frais scolaires relève exclusivement de l’État congolais. « Ce n’est pas par leurs décisions iniques qu’ils peuvent remettre en cause la gratuité de l’enseignement primaire, principe constitutionnel intangible, irréversible et non négociable », insiste le texte.
Une « rançon » imposée aux parents
Selon Kinshasa, cette initiative n’aurait d’autre objectif que de rançonner les parents d’élèves, déjà fragilisés par les violences et la précarité engendrées par les groupes armés dans la région. « Dans leur quête de butin, ils veulent soutirer de l’argent aux familles en leur demandant de payer des frais déjà pris en charge par le Gouvernement central », fustigent les autorités.
Appel à la résistance
Le gouvernement rappelle que ni à Goma, ni à Bukavu, ni ailleurs, les parents ne doivent céder à ce qu’il qualifie de « frais illégaux ». La gratuité de l’enseignement primaire, instaurée en 2019, reste en vigueur sur l’ensemble du territoire national, y compris dans les zones affectées par l’insécurité.
Cette sortie traduit une nouvelle fois la fermeté de Kinshasa face aux tentatives de l’occupation de s’ingérer dans la gestion des affaires publiques et de fragiliser davantage les populations locales.
Diddy MASTAKI