
Une vive polémique règne au sein de l’opinion depuis l’annonce par le mouvement AFC/M23 d’identifier les parcelles et leurs propriétaires dans la ville de Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, dans l’Est de la RDC. Selon certaines sources un montant variant entre 400$ et 800$ serait exigé pour tout celui détiendrait une parcelle sans document. Ceci fait réagir l’opinion,tant locale que nationale. La dernière en date est celle de l’ancien député provincial Simon Kazungu.
Simon Kazungu pense que le gouvernement de la République devrait prendre cette question au sérieux car c’est la population qui pourtant vit en détresse depuis le début de cette année 2025 suite à l’occupation de la ville volcanique par ce mouvement armé.
« Il y a le M23 qui est entrain de se constituer comme un gouvernement à Goma et cela que nous devons faire très attention parce qu’ils arrivent maintenant au niveau de l’identification les parcelles et leurs propriétaires, pour avoir un contrat ils demandent plus de 400$, un certificat il faut 800$, il passe de parcelle en parcelle pour cette mission », déplore Simon Kazungu.
Depuis la chute de Goma fin janvier 2025 par le mouvement AFC/M23, plusieurs propriétaires des parcelles surtout les agents de l'État avaient fui la ville volcanique, pour s’installer à Beni, siège provisoire des institutions provinciales. Le sort dans ce dossier pour leurs parcelles inquiète Simon Kazungu, qui interpelle le gouvernement.
« Quel est le sort des ceux qui ont fui et qui sont dans d’autres entités en attendant que la situation puisse se calmer, quel est le sort aussi des propriétaires des maisons qui ont été et qui sont occupées actuellement par les rebelles, est ce qu’ils ne vont pas se prendre comme des propriétaires, c’est une question qui fait la buzz à Goma et nous devons faire très attention au niveau du gouvernement de la RDC, Goma est entrain de mourir et subir des souffrances terribles par rapport à ce traumatisme, la grande question que tout le monde se pose qu’est ce que ces rebelles visent ? », s'interroge-t-il.
Même si cette opération d’identification et vérification des documents par les agents de la police foncière n’est pas encore officielle, certaines sources parlent de sa suspension . Selon la cellule de communication du Gouvernorat du Nord-Kivu sous contrôle de l’AFC/M23, aucune mesure n’oblige les habitants de Goma de se procurer des titres fonciers, il s’agit plutôt d’une sensibilisation amorcée par les services de cadastre aux demandeurs volontaires.
Rédaction