La récente libération d'un grand nombre de détenus à la prison centrale de Makala a mis en lumière une situation préoccupante : la majorité des prisonniers libérés étaient en détention illégale.
« Parmi eux, certains avaient déjà purgé leur peine, tandis que d'autres, gravement malades, avaient été laissés sans soins adéquats, abandonnés à leur sort. Cette situation reflète des dysfonctionnements majeurs au sein du système judiciaire congolais, où les droits de l’homme sont souvent bafoués », a souligné Steve Mbikay, dans une déclaration sur son X.
Face à cette injustice, il salue l'initiative du Ministre de la Justice, qui a pris les mesures nécessaires pour permettre la libération de ces prisonniers.
« Une action que nous encourageons vivement, tout en espérant qu'elle ne soit que le début d'une série de réformes visant à restaurer la dignité et les droits des détenus », a-t-il poursuivi.
Cependant, pour que cette initiative soit pleinement effective, selon lui, il est impératif d’aller plus loin dans la démarche. Il appelle le Ministre de la Justice à collaborer étroitement avec le Conseil Supérieur de la Magistrature afin de dresser une liste complète des magistrats responsables de ces violations des droits de l’homme. Cette liste devrait ensuite être soumise au Chef de l'État pour qu'une action disciplinaire appropriée soit prise contre ces magistrats, conformément à la procédure légale en vigueur.
« En révoquant ces magistrats fautifs, non seulement un signal fort sera envoyé à tous ceux qui profitent de leur position pour bafouer les droits des citoyens, mais cela servira également d'exemple pour empêcher d’autres abus similaires à l’avenir. Le respect des droits de l'homme doit être une priorité absolue dans la gestion de la justice, et il est temps que des actions concrètes soient prises pour rétablir la confiance des Congolais en leur système judiciaire », a conclu Steve Mbikay.
Pour rappel, plus de mille (1000) détenus ont été libérés dimanche 22 septembre de la prison de Makala/Kinshasa où certains étaient malades et d'autres dans une situation de détention illégale.
Diddy MASTAKI