La semaine dernière, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclaré que le mpox ou variole du singe constituait désormais une urgence médicale de portée internationale.
Le ministre de la santé de la République Démocratique du Congo, Roger Kamba a annoncé que le pays, qui reste l’épicentre de la maladie, a enregistré jusque là 16,700 cas et 570 décès depuis le début de l’année.
L'opinion publique congolaise se pose de plus en plus de questions sur la maladie, son origine, ses symptômes et surtout ses modes de transmission. Plusieurs fausses informations se mêlent aux vraies sur la toile, notamment en ce qui concerne la transmission sexuelle de la maladie.
Tout d'abord, selon l'Institut Pasteur, le Mpox, également appelé monkeypox, est une maladie initialement présente chez les animaux, notamment les rongeurs en Afrique, et qui circule aujourd'hui chez l'homme, une zoonose émergente. La maladie est une forme atténuée de la variole humaine, avec des symptômes moins graves et un taux de létalité plus faible en termes de nombre de décès par rapport au nombre de personnes affectées.
Concernant les modes de transmissions, la variole de singe se transmet principalement par contact étroit avec une personne atteinte de la maladie ou avec les fluides corporels. Le contact étroit comprend le contact peau à peau et peut également inclure le fait d'être face à face avec une personne atteinte de la variole, comme le fait de parler ou de respirer à proximité l'un de l'autre. Ce qui peut générer des particules respiratoires infectieuses.
En ce qui concerne la transmission sexuelle, le Dr Placide Mbala-Kingebeni, qui dirige un laboratoire congolais d'étude génétique des maladies, a déclaré que la RDC se trouvait dans une nouvelle phase de la maladie.
"Les lésions signalées pour la plupart des patients sont plus légères et localisées sur les organes génitaux", a déclaré le Dr Mbala-Kingebeni. S'exprimant sur la cas de Kamituga, dans le Sud-Kivu, il a également déclaré que la plupart des personnes étaient infectées par contact sexuel, environ un tiers des cas de variole ayant été signalés parmi les travailleurs du sexe.
En 2022, les scientifiques avaient déjà établi que la variole était également sexuellement transmissible, la plupart des cas survenant chez des hommes homosexuels ou bisexuels. En novembre 2023, l'OMS a également confirmé pour la première fois la transmission sexuelle de la variole au Congo.
Cette organisation internationale confirme que le virus Mpox peut aussi se transmettre par le baiser, le toucher, les rapports sexuels oraux et avec pénétration, les rapports sexuels vaginaux ou anaux, avec une personne infectieuse. Les personnes ayant des rapports sexuels avec des partenaires multiples ou nouveaux sont les plus exposées.
“Toute personne présentant des éruptions ou des lésions nouvelles et inhabituelles doit éviter d'avoir des relations sexuelles ou tout autre type de contact étroit avec d'autres personnes jusqu'à ce qu'elle ait été testée pour les infections sexuellement transmissibles (IST) et le virus Mpox”, conseille l’OMS.
KMC, Kinshasa