En ville Butembo, province du Nord-Kivu (Est de la RDC), la synergie de groupes de pression et mouvements citoyens initient une campagne dénommée « vendredi de mémoire, prière et de solidarité » contre les massacres des civils.
Lancée le vendredi 28 novembre, la campagne vise à interpeller le gouvernement de la République Démocratique du Congo à prendre avec considération les attaques meurtrières des ADF (Allied Democratic Forces) contre des villages et agglomérations au Nord-Kivu et dans la province de l'Ituri.
D'après Jean-Pierre Kasma du Mouvement Lutte pour le Changement (LUCHA) et porte-parole de la synergie, les exactions commises par les ADF semblent moins intéresser le gouvernement Congolais, qui consacre ses efforts à la guerre de l’AFC/M23.
La campagne consiste également à honorer la mémoire des Congolais tués atrocement dans les deux provinces sous l'état de siège depuis 2021.
Selon les initiateurs, chaque vendredi de la semaine sera consacré à la mémoire aux personnes atrocement tuées, avec des actions spécifiques qu'ils vont communiquer.
Cependant, cette action populaire ne fait pas l'unanimité au sein de la synergie de groupes de pression et mouvements citoyens. Certains, tels que la Véranda et Mutsanga et AntiGang, se sont rétractés en informant que cette campagne n'est pas opportune compte tenu du contexte actuel.
« Vendredi de mémoire, de prière et de solidarité pour la paix dans l'Est de la République Démocratique du Congo » a démarré le vendredi 28 novembre en ville de Butembo, en province du Nord-Kivu.
Ce premier vendredi, les activités économiques ont été paralysées toute la journée à l’appel de la synergie. Le commerce n’a pas tourné au centre-ville. Des écoles ont renvoyé les élèves à la maison.
Martin Leku