
C’est un souffle d’espoir qui a traversé les couloirs du Global Gateway Forum à Bruxelles. Le Président Sud-Africain Cyril Ramaphosa s’est montré optimiste quant à la dynamique de paix engagée entre les présidents Paul Kagame du Rwanda et Félix Tshisekedi de la République Démocratique du Congo (RDC).
En marge des travaux de ce grand rendez-vous diplomatique de ce 09 octobre, Cyril Ramaphosa a salué « l’énergie positive et la volonté manifeste des deux dirigeants à tourner la page des tensions » qui ont longtemps empoisonné les relations entre Kigali et Kinshasa.
« Je sens une véritable énergie dégagée par les présidents Paul Kagame et Felix Tshisekedi pour avancer vers la paix. C’est un moment important pour notre région et pour l’Afrique tout entière », a déclaré le chef d’État Sud-Africain.
Les propos de Ramaphosa interviennent dans un contexte marqué par la persistance du conflit dans l’est de la RDC, où les tensions entre Kinshasa et Kigali restent alimentées par les accusations de soutien Rwandais au mouvement rebelle M23 et de la RDC aux rebelles Rwandais des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR).
Mais pour le Président Sud-Africain, le dialogue reste la clé. Il a exhorté les deux nations à maintenir le cap de la diplomatie et à consolider les efforts entrepris sous l’égide de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) et de l’Union africaine (UA).
Ce geste d’encouragement du président Sud-Africain intervient alors que plusieurs partenaires internationaux appellent à une désescalade des tensions et à une coordination régionale renforcée pour mettre fin aux violences qui frappent l’est de la RDC depuis plus d’une décennie.
L’attitude confiante de Ramaphosa contraste avec la prudence affichée ces derniers mois par certains observateurs, mais elle traduit aussi la volonté croissante des dirigeants africains de résoudre leurs différends par le dialogue, sans dépendre d’acteurs extérieurs.
À Bruxelles, le message du président Sud-Africain a résonné comme un appel à la réconciliation et à la responsabilité africaine.
Dans une période où le fracas des armes menace encore la stabilité régionale, la moindre étincelle d’espoir mérite d’être saluée. Et à en croire Cyril Ramaphosa, cette fois, la paix entre Kigali et Kinshasa pourrait bien cesser d’être un simple vœu pieux.
Diddy MASTAKI