Une vague de confusions a secoué jeudi 28 novembre la population de Nyiragongo, dans la province du Nord-Kivu, après des informations relayées sur les réseaux sociaux prétendant que deux éléments du M23-RDF avaient été capturés à Rusayo par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC).
Les publications, accompagnées d'une photo montrant deux hommes en tenue militaire différente de celle des FARDC, ont rapidement semé la psychose au sein de la population. Ces informations faisaient état de l'arrestation supposée de combattants du M23-RDF, un groupe armé soutenu par le Rwanda et actif dans la région.
Cependant, après vérification, il s'avère que ces deux hommes ne sont pas des membres du M23-RDF. Ils appartiennent en réalité au groupe armé Wazalendo affilié au GAV (Groupe d’Auto-défense pour la Vigilance) dirigé par le général Bahati Marocain.
La situation à Nyiragongo reste marquée par des tensions exacerbées par la présence et les activités des groupes armés, ainsi que par les rumeurs circulant sur les réseaux sociaux. Ce climat rend la population particulièrement sensible à toute information, vérifiée ou non, concernant la sécurité.
Cette confusion met également en lumière les défis auxquels font face les autorités locales et les FARDC pour maintenir l’ordre et éviter la désinformation qui pourrait aggraver la situation sécuritaire.
Les autorités locales et les responsables sécuritaires appellent la population à ne pas céder à la panique et à vérifier les informations avant de les relayer. « La désinformation est une arme qui peut déstabiliser davantage une région déjà fragile. Nous demandons à tous de rester vigilants et de collaborer avec les forces de sécurité pour le maintien de la paix », a déclaré un responsable militaire sous anonymat.
La situation reste sous contrôle à Rusayo, où les FARDC continuent de patrouiller pour sécuriser la zone et rassurer les habitants.
Diddy MASTAKI