Une vive tension a été vécu samedi 07 décembre 2024, en ville de Butembo, dans la province du Nord-Kivu, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (FARDC). Des dégâts humains enregistrés à la suite des tirs des militaires des Forces Armées de la RDC.
L’incident s’est produit à Njiapanda dans la partie Sud de Butembo. Il s’agit d’une altercation entre des soldats FARDC et des chauffeurs de voitures et minibus trafiquant sur l’axe Butembo-Goma. Environ deux (02) personnes, dont une femme, ont perdu leurs vies et plusieurs blessés civils durant les échauffourées.
Cette situation a partiellement paralysé la circulation sur le boulevard Joseph Kabila et des activités commerciales. Des artères principales ont été barricadées puis dégagées quelques minutes plus tard. Des manifestants en colère ont manifesté jusqu’au centre-ville avec le corps d’une des victimes des balles avant de le déposer à la morgue de l’Hôpital Matanda.
Une escorte qui a mal tourné !
Des sources recoupées parlent d’une escorte qui a mal tourné. Les voitures convoyées communément appelées « Ya leo leo » quittaient Kitsombiro, une agglomération située en territoire de Lubero, à plus de 60 Km de Butembo.
Elles transportaient des passagers qui partaient à Goma. Mais ces véhicules étaient bloqués depuis lundi dernier à Kitsombiro suite aux violents affrontements entre les FARDC appuyées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie, VDP/Wazalendo et les rebelles du Mouvement du 23 Mars (M23).
Selon des sources proches de l’armée Congolaise, l’ordre a été donné par la hiérarchie militaire, d’escorter ces voitures et les passagers à bord jusqu’en ville de Beni. L’objectif serait de renseigner sur ces personnes qui proviennent des zones de combats en vue de parer à toute infiltration ennemi.
Le convoi a fait face à une résistance des certains chauffeurs qui l’attendaient à Njiapanda. Ceux-ci s’opposaient à la décision militaire d’amener leurs collègues à Beni.
Martin Leku