
Jeudi matin 12 septembre, Goma est le théâtre de manifestations intenses alors que des déplacés en colère ont bloqué la route nationale numéro deux axe Sake pour exiger leur retour dans leurs milieux d'origine.
Les protestataires, les déplacés vivant dans des camps situé dans des quartiers périphériques de Goma comme Lac Vert et Mugunga dénoncent des conditions de vie catastrophiques dans les camps de déplacés, notamment la famine et le manque de ressources essentielles.
« Nous mourons de faim, nous n'avons plus rien. Le gouvernement doit nous aider à rentrer chez nous », a affirmé un manifestant.
La situation humanitaire à Goma s'est gravement détériorée ces derniers mois. Des milliers de personnes ayant fui les combats dans la partie Est du pays se retrouvent dans une situation précaire, avec un accès limité à la nourriture, à l'eau potable et aux soins médicaux.
Parallèlement, dans le territoire de Nyiragongo, la colère des élèves des écoles locales s'est traduite par une interruption de la circulation sur la nationale numéro deux.
Cette réaction fait suite à la fusillade d’un de leurs camarades le 11 septembre par un membre du groupe armé Wazalendo.
Malgré les efforts de la police pour disperser les manifestants, la situation demeure volatile. Les élèves, exprimant leur indignation, ont chanté l'hymne national de la RDC devant les forces de l'ordre, demandant justice pour leur camarade et un retour à la sécurité dans leur région.
Les événements à Goma et Munigi illustrent l'ampleur du mécontentement face aux conditions de vie et à la violence, appelant à des mesures urgentes pour répondre aux besoins des déplacés et restaurer la paix et la sécurité.
Diddy MASTAKI