
Depuis plusieurs années, la ville de Goma, située dans l'Est de la République Démocratique du Congo, fait face à un problème récurrent lors de la saison des pluies : l’inondation de ses routes principales. Ce phénomène, qui affecte à la fois les axes en cours de construction et les routes mal entretenues, génère de vives inquiétudes au sein de la population. Les résidents constatent avec amertume l’abandon des chantiers par les entreprises de construction, sans que des explications claires ne soient fournies.
Parmi les zones les plus touchées figure la route communément appelée « Vision 2020 ». Cette voie, située dans le quartier nord de Goma, était censée symboliser le développement et l’amélioration des infrastructures urbaines. Cependant, en raison des intempéries et d’un manque flagrant d’entretien, elle s’est transformée en un véritable obstacle pour les habitants, surtout durant la saison pluvieuse.
Un habitant rencontré par Congorassure.cd décrit la situation :
« La route Vision 2020, ainsi que celle du 1 km Témoin, deviennent impraticables dès qu’il pleut. Près de l’intersection des trois lampadaires, vers chez Kisirani, la route est constamment inondée. 1 km Témoin, quant à elle, ressemble à un petit lac. Les habitants ont énormément de mal à traverser ces routes. Les autorités sont bien conscientes de l’état de ces lieux. Ils passent souvent par ces routes et doivent donc prendre des mesures pour améliorer la situation avant qu’elle n’empire ».
Ce témoignage reflète une frustration largement partagée par les habitants de Goma, qui font face à ces mêmes problèmes chaque année, sans voir d'améliorations notables.
Il faut le dire, le cas de l'endroit appelé communément « chez Semahore » dans le tronçon Mutinga-Afia Bora est délirant, lorsqu'il pleut, des passants sont obligés de passer dans des parcelles environnantes de la route pour éviter de passer dans des flaques d'eau.
En outre, la dégradation des routes favorise également des comportements inappropriés. Par exemple, certains conducteurs de taxi motos, surnommés localement taximen, profitent des flaques d'eau stagnantes pour laver leurs motos. Cette habitude, qualifiée de « sauvage » par les résidents, est vivement critiquée, car elle aggrave la dégradation des infrastructures tout en posant des risques sanitaires.
Les conséquences de cette situation ne sont pas uniquement matérielles. Le danger est bien réel pour les usagers de la route. Il y a quelques jours, deux (02) personnes ont tragiquement perdu la vie en se noyant dans un trou rempli d'eau de pluie, situé près de la route Vision 2020, dans le territoire de Nyiragongo. Ce drame a secoué les habitants et relancé les appels pour des actions immédiates des autorités locales et provinciales.
L’état des routes à Goma, particulièrement en saison pluvieuse, est devenu un sujet de préoccupation majeur, non seulement pour la population locale, mais aussi pour les autorités qui doivent réagir face à l’urgence et à la détérioration croissante des infrastructures.
Gloiredo Ngise, Goma