
Le centre-ville de Butembo est plongé dans la paralysie des activités socio-économiques le lundi 11 novembre alors que les conducteurs de taxis-motos manifestent pour protester contre l'insécurité qui frappe leur profession. La mobilisation a été déclenchée après le meurtre d’un chauffeur de moto-taxi dans la nuit, un acte de violence qui suscite l’indignation et ravive les inquiétudes des transporteurs sur les risques liés à leur métier.
Dès les premières heures de la matinée, les conducteurs de motos se sont rassemblés dans les rues principales de Butembo, bloquant la circulation et interrompant leurs activités. Ils exigent que des mesures concrètes soient prises pour garantir leur sécurité et éviter de nouvelles pertes humaines.
« Nous ne pouvons plus travailler sans crainte. Nous sommes devenus des cibles faciles pour les criminels. Ce meurtre est la goutte d’eau qui fait déborder le vase », explique un manifestant, déterminé à obtenir des engagements des autorités locales.
Les manifestants réclament justice pour leur collègue assassiné et demandent que les responsables soient identifiés et punis. Plusieurs conducteurs dénoncent également le manque de protection pour leur secteur, en dépit des promesses faites par les autorités locales.
« Nous réclamons non seulement justice, mais aussi des mesures immédiates pour sécuriser notre travail. Nous ne voulons plus perdre un autre camarade », ajoute un autre manifestant.
La tension reste palpable au centre-ville de Butembo, où de nombreux commerçants ont préféré garder leurs portes fermées par crainte de débordements. La police est déployée sur place pour tenter de contenir la situation, mais les discussions entre les représentants des motards et les autorités locales n'ont pas encore permis de trouver un accord.
Diddy MASTAKI