
Le collectif des mouvements citoyens et groupes de pression de la ville de Goma, au Nord-Kivu s’insurge contre toute initiative visant à démolir ou vendre les cimetières de l’ITIG et de Garo. Dans une déclaration faite dimanche 15 décembre 2024, ces activistes ont exprimé leur opposition catégorique face à ce qu’ils qualifient « d’atteinte grave » aux valeurs culturelles et au respect dû aux défunts.
Les membres de ce collectif accusent deux (02) opérateurs économiques locaux d’exercer des pressions en vue de s’approprier ces espaces sacrés. Selon eux, ces lieux de mémoire sont essentiels pour honorer les défunts et perpétuer les traditions culturelles, et leur destruction constituerait une atteinte insupportable à la dignité des familles endeuillées.
Paul Mulagizi, porte-parole occasionnel dudit collectif, a exprimé leur détermination à agir pour protéger ces sites : « Nous allons nous rassembler ce mercredi 18 décembre au palais de justice pour déposer une plainte officielle. Le gouverneur avait précédemment suspendu les travaux, mais nous constatons avec regret qu’ils ont repris. Cela est inadmissible, et nous ne resterons pas silencieux face à cette situation ».
Il a également invité la population de Goma à s’unir pour mettre fin à ce projet : « Selon notre tradition Africaine, nous devons respecter nos morts. Nous ne pouvons tolérer que ces espaces soient spoliés par des intérêts privés. Nous appelons toute la population à se mobiliser pour faire entendre notre voix et protéger ces cimetières ».
Les groupes de pression ont prévu une manifestation pacifique devant le palais de justice pour exiger l’arrêt immédiat des travaux jugés illégaux. Pour ces citoyens engagés, cette mobilisation s’inscrit dans une lutte pour la préservation des valeurs sociales et culturelles, tout en interpellant les autorités sur leur responsabilité de protéger ces lieux de mémoire.
Gloiredo Ngise, Goma