
Après la signature d'un communiqué conjoint entre Kinshasa et le M23 qui s'engagent ensemble sur une trêve devant permettre l'instauration d'un cessez-le-feu effectif, la coordination nationale de la société civile de la République Démocratique du Congo déplore le retard considérable de cette rapproche après un mois de négociations directes et Indirectes.
Dans un communiqué dont une copie a été consultée par Congorassure.cd, la coordination nationale de la société civile a regretté de voir plus de trois (03) ans aujourd'hui passées, Kinshasa accepte enfin de négocier avec le M23.
« Nous regrettons qu'il ait fallu attendre plus de trois ans pour que l'évidence d'un dialogue direct avec l'AFC/M23 soit enfin reconnue. Devait-on assister à l'occupation des villes des Goma et Bukavu, à la perte tragique de vies humaines, ainsi qu'à la destruction d'infrastructures essentielles avant d'admettre cette nécessité ? », peut-on lire dans ce document signé par Me. Jean Bosco Lalo Kpasha, Vice-Président National et porte-parole de la Société Civile Forces Vives de la RDC.
Pour cette structure de défense des droits de l'homme, la population Congolaise ne trouve pas ses intérêts directs dans cette déclaration conjointe.
« Nous souhaitons rappeler à l'opinion nationale et internationale que la population Congolaise ne trouve pas ses intérêts directs dans cette déclaration conjointe. Elle attend des réponses concrètes à ses souffrances, notamment par le respect de l'ordre constitutionnel. Elle exige également que les responsables de son malheur soient tenus pour compatir de leurs actes, qu'ils aient agi par action ou par omission. Nous sommes convaincus que seules des discussions inclusives, réunissant tous les Congolais, la société civile comme l'opposition non armée, permettront d'apporter des solutions durables à la crise multidimensionnelle que traverse notre pays », a-t-il ajouté.
Depuis la prise de la ville de Goma, au Nord-Kivu et Bukavu, au Sud-Kivu par le M23, la situation sécuritaire et humanitaire demeure chaotique. Les cas des violations des droits humains sont signalés, les humanitaires aussi déplorent les mauvaises conditions de la vie des paisibles populations.
David A.