Les membres du mouvement citoyen Lutte pour le Changement LUCHA-RDC demande la libération de leur camarade Mwamisyo Ngungo King condamné le 09 décembre 2022 à 5 ans de servitude pénale et 5 ans d'inéligibilité sans jouissance de ses droits civils et politiques par le Tribunal Militaire de Garnison de Goma qui l'accuse d'outrage à l'armée pour avoir remis en cause l'efficacité de l'état de siège.
Dans l’appel à la réformation de sa peine inique de 5 ans de prison, la lucha-RDC avance d'abord l'arrestation arbitraire dudit condamné et sa détention illégale pendant plus de 8 mois à la prison centrale de Goma. Elle qualifie cette peine d'inique, d'injuste, de scandaleuse, montrant ainsi la volonté croissante des dirigeants de l'état de siège de museler les voix critiques.
Même si Mwamisyo Ndungo a été officiellement poursuivi pour outrage à l'armée, infraction prévue par l'article 87 du code pénal militaire, les membres de la lucha-rdc pense que leur camarade paie pour ses opinions exprimées sur les réseaux sociaux en critiquant « vigoureusement l'inefficacité de l'état de siège ainsi que la gouvernance prédatrice qui caractérise ses dirigeants dans la province du Nord-Kivu ».
En effet, dans sa dernière publication, Mwamisyo Ndungo King dénonce le fait que le maire policier de Goma fait payer aux habitants 15 dollars US pour l'achat d'une plaque d'identification foncière dont la valeur marchande est inférieure à ce montant.
La lucha-rdc estime que son membre est resté fidèle à lui-même et n'a fait qu'exprimer ses opinions de citoyen de manière ferme, sincère et documentée sans recourir au mépris des institutions ou même à la diffamation de ses dirigeants. Selon elle, dans un état démocratique, cela ne fait que révéler l'exercice des libertés publiques et ne peut être criminalisé. Elle suppose ainsi que la condamnation de son membre est une atteinte grave aux droits et libertés reconnus par les lois du pays ainsi que les conventions que la RDC a ratifiées.
Cependant, le mouvement citoyen Lutte pour le Changement LUCHA-RDC, appelle les autorités congolaises à libérer Mwamisyo Ndungo King afin qu'il puisse avoir accès aux soins de santé et poursuivre ses études universitaires durant la prochaine année académique, qui débute en janvier 2023. L'organisation souligne également l'importance d'organiser un procès juste et équitable devant une cour d'appel compétente et neutre devant laquelle notre camarade devra se défendre afin que son innocence soit établie et reconnue.
La Lucha demande aux dirigeants de mettre fin aux restrictions de l'espace civique en République démocratique du Congo et à la criminalisation croissante des activités de la société civile et de l'opposition politique à l'approche des élections générales de 2023.
La structure indique parallèlement qu'elle a lancé une campagne pour la libération de Mwamisyo Ndungo King. A cet égard, elle annonce une série d'actions citoyennes qui seront menées sur l'ensemble du territoire de la République jusqu'à la libération inconditionnelle de son membre ainsi qu'un acquittement définitif par un tribunal compétent et neutre.
À en croire la Lucha, dès la semaine prochaine, des manifestations populaires seront organisées dans la ville de Goma et s'étendront progressivement à d'autres villes du pays, ont-ils souligné, tout en appelant les forces sociales et politiques attachées aux droits de l'homme et aux principes démocratiques, notamment les mouvements citoyens, les organisations de défense des droits de l'homme, les médias, les acteurs politiques, les représentations diplomatiques, les confessions religieuses, les personnalités publiques à participer autant qu'ils le peuvent à l'aboutissement de cette campagne pour la libération du camarade.
Alors qu'il était officiellement poursuivi pour outrage à l'armée, infraction prévue par l'article 87 du code pénal militaire, les membres de la lucha-rdc pense que leur camarade paie pour ses opinions exprimées sur les réseaux sociaux qui critiquaient vigoureusement l'inefficacité de l'état de siège ainsi que la gouvernance prédatrice qui caractérise ses dirigeants dans la province du Nord-Kivu, Dans sa dernière publication, Mwamisyo Ndungo King dénonce le fait que le maire policier de Goma fait payer aux habitants 15 dollars US pour l'achat d'une plaque d'identification foncière dont la valeur marchande est inférieure à ce montant.
Emmanuel MWENE, Goma