
Comme prévu le jeudi 9 mars 2023, la cour militaire de Kamanyola au Sud-Kivu a prononcé le jugement dans l'affaire de viols sur mineurs à l'encontre de certains militaires FARDC, dont certains officiers supérieurs, parmi lesquels un colonel et un major.
Les verdicts ont été prononcés à l'issue d'un procès houleux mené par le premier président de la cour militaire de Kamanyola, le magistrat colonel Innocent Mayembe.
Sur les vingt accusés, deux n'ont pas été jugés pour cette affaire, six ont été acquittés et douze ont été condamnés. Sur la liste des condamnés figure le nom du colonel Didier Nganja, qui a été condamné à sept ans de prison et à verser 5 000 dollars américains ou l'équivalent en francs congolais à titre de dommages et intérêts.
Ce haut gradé des forces loyalistes de la RDC était poursuivi pour viol sur mineur après avoir abusé sexuellement de la fille de son garde du corps, âgée de 14 ans seulement. La même peine a été prononcée à l'encontre du major Zangila Noé, également condamné pour le viol d'une jeune fille de 16 ans.
En outre, d'autres peines allant de 5 à 10 ans ont été prononcées à l'encontre de certains autres accusés, ainsi que des amendes allant de 150 à 800 000 francs congolais. Ces verdicts sont ceux prononcés par le tribunal au premier degré avant d'être renouvelés dans cette dernière phase du procès.
A l'issue de ce procès qui vient de durer 10 jours sous l'accompagnement de la Fondation Panzi, pour le premier président de la cour militaire, le colonel Innocent Mayenne, ce procès est une leçon pour décourager tous les agents des forces de l'ordre, militaires et policiers d'être impliqués dans des affaires de viol. Il a également appelé la population à accorder plus d'attention aux actes de violence sexuelle et sexiste.
Diddy MASTAKI, Goma