
Le collectif des organisations non gouvernementales, mouvements citoyens et activistes pro démocratie de la RDC alertent sur la dégradation de l'état de santé du Député National Édouard Mwangacucu en détention.
Dans un communiqué de presse rendu public samedi à Goma, ces structures indiquent que le député Mwangachuchu élu de Masisi est malade car ayant subi une opération à coeur ouvert il n'y a pas si longtemps, souffrant de l'hypertension artérielle, le traumatisme et l'anxiété de ces derniers mois l'ont considérablement affaibli et ont détérioré sa santé cardiaque délicate et son bien-être général.
D'après ce collectif des ONG, mouvements citoyens et activistes pro démocratie de la RDC, le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels oblige le droit à la santé, sur ce, "le refus de la cours à rendre effective sa liberté provisoire afin de prévenir sa santé est une violation flagrante des droits de l'homme qui entravent en même temps l'état de droit prôné par le chef de l'Etat lors de son accession au pouvoir".
Selon le même communiqué, au cours du mois de décembre 2022, Mwangachuchu avait été admis aux urgences du American Hospital de Dubai. "Ses poumons et son système immunitaire étaient affaiblis car il avait du mal à respirer sans l'aide d'un appareil respiratoire".
Dans le même angle, ces organisations affirment que le député Mwangachuchu est un homme bien âgé qui a d'autres maux physiques qui nécessitent une évacuation dans de meilleures conditions afin de s'assurer que sa santé ne se détériore.
Il souffrirait de douleurs chroniques et est en retard pour une chirurgie complète de remplacement de la hanche car son opération de remplacement de la hanche devait avoir lieu l'année dernière le 29 mars 2022 et en raison de l'horaire chargé des parlementaires, cette opération a été reportée et aurait dû avoir lieu la fin du mois de Mars, apprend-t-on des mêmes sources qui précisent qu'il a développé par la même occasion l'arthrite, des mouvements
chers sont très douloureux pour lui.
Ces ONG, mouvements citoyens et activistes pro démocratie sollicitent enfin sa liberté provisoire afin que sa santé puisse être garantie car "il ne va pas fuire" à en croire leurs propos.
Le député national Edouard Mwangachuchu reste en prison et sera jugé à partir du 21 mars prochain, selon la décision de la Haute Cour militaire à son audience publique du mardi 14 mars à Kinshasa.
Par son arrêt avant dire droit rendu à cette audience, elle avait estimé que les faits mis à charge du député sont graves et relèvent de sa compétence. Par conséquent, elle déclarait recevable mais non fondé, le mémoire de la défense.
La Haute cour militaire s'est reconnu compétente à juger le député Edouard Mwangachuchu pour participation à un mouvement insurrectionnel, détention illégale des munitions de guerre et incitation des militaires. Elle avait motivé son arrêt par le fait que le Code judiciaire militaire, le Code pénal et l'Ordonnance présidentielle proclamant l'état de siège proscrivent ces faits. Durant l'état de siège, dit la Cour, les immunités et autres privilèges dont jouissent certaines personnalités ne comptent pas, surtout en cas de flagrance.
S'agissant de la liberté provisoire ou la résidence surveillée sollicitée par la défense dans son mémoire pour le prévenu, afin de lui permettre de se faire soigner, le juge militaire avait estimé qu'à ce stade, il est prématuré de formuler une telle demande qui dépend du juge de fond.
Daudi Amin