
Le gouvernement des États-Unis d'Amérique a annoncé de nouvelles sanctions contre Corneille Naanga et son mouvement Alliance Fleuve Congo (AFC), ainsi que Bertrand Bisimwa, le Groupe Twirwaneho allié de l'AFC, et Charles Sematama, son commandant.
Les raisons derrières ces sanctions n'ont pas été détaillées dans le communiqué officiel de Washington, mais elles font suite à une série de mesures similaires visant à freiner les activités de groupes armés et à promouvoir la stabilité dans la région des Grands Lacs. Ces sanctions viennent en réponse aux accusations de violations des droits de l'homme et d'actes de violence perpétrés par ces groupes.
En réaction à cette annonce, Corneille Naanga, coordonnateur de l'Alliance Fleuve Congo, a vivement critiqué la décision américaine. Sur son compte X, il a déclaré : « Une Nation de grande démocratie dont nous estimons le statut de médiateur dans la crise en cours entre l’AFC et le régime de Kinshasa par le biais de deux trêves successives, ne pouvait pas, si abruptement, altérer sa précieuse vocation internationale de promotrice de la paix et de la stabilité mondiale notamment au sein de sa permanence au Conseil de Sécurité de l'ONU par l'utilisation d'outils unilatéraux de politique étrangère décriés par l'ensemble du Sud Global qui représente la majorité mondiale et même ses partenaires occidentaux, qui ont accéléré une fragmentation mondiale dommageable entre l'Occident et le Reste ».
Cette réaction souligne la frustration et le ressentiment des dirigeants de l'AFC face à ce qu'ils perçoivent comme une ingérence extérieure et une manipulation politique qui exacerbent les tensions existantes dans la région. Le mouvement AFC et ses alliés ont, à plusieurs reprises, appelé à une médiation internationale impartiale pour résoudre les conflits en cours.
Ces sanctions interviennent dans un contexte de tensions croissantes entre le gouvernement Congolais et divers groupes armés opérant dans la région. Les efforts de paix, y compris les trêves négociées, n'ont pas réussi à mettre fin aux violences, et la situation humanitaire continue de se détériorer.
Le gouvernement Congolais n'a pas encore officiellement réagi à cette nouvelle série de sanctions, mais des sources proches du pouvoir indiquent que Kinshasa pourrait renforcer ses propres mesures de sécurité et de défense en réponse à cette escalade de tensions.
La communauté internationale reste divisée sur la meilleure approche pour gérer cette crise complexe, avec des appels renouvelés à une action coordonnée et multilatérale pour soutenir la paix et la stabilité en République démocratique du Congo.
Diddy MASTAKI