
« Mon principal travail était l’agriculture et jusqu’à présent je n’ai toujours pas accès à mes champs à cause de l’insécurité » témoignage d’une déplacée de l’Ituri
Les habitants des régions en proie à l’insécurité sont les premières victimes de cette situation. Poussés à l’exode, ils sont obligés de laisser derrière eux leurs moyens ou activités de subsistance.
Loin de leurs foyers, les personnes déplacées ne savent toujours pas où se tourner et vers qui se tourner. Si le droit international humanitaire est respecté par les belligérants, ces personnes déplacées bénéficient de l’assistance des humanitaires, ce qui n’est malheureusement pas le cas en Ituri depuis un certain temps.
Pour faire entendre la voix de ces personnes déplacées, le Comité international de la Croix-Rouge a mis en place un mécanisme pour faire remonter leurs revendications. L’organisation a recueilli de nombreux témoignages sur l’accès humanitaire en ITURI, dont celui-ci :
« Je suis une habitante de Komanda. Lorsque la guerre a éclaté ici, j’ai déménagé à Bunia. Avant la guerre, je travaillais dans les champs et dans les petits commerces du quartier. Je suis retournée à Komanda, car c’est mon lieu de vie habituel. À Bunia, la vie était si difficile… Aujourd’hui, tout ce que je faisais, je ne le fais plus. Mon principal travail était l’agriculture. Jusqu’à présent, je n’ai toujours pas accès à mes champs à cause de l’insécurité. Quelques boutures de manioc que j’ai fait pousser ici à la maison, c’est ce que nous mangeons. Quand le stock sera épuisé, je ne sais pas comment je vais vivre. Aux porteurs d’armes, aidez-nous à maintenir la sécurité pour que les humanitaires puissent venir évaluer nos problèmes et nous aider »