
Face à la progression alarmante du choléra dans la capitale congolaise, le président Félix Tshisekedi a lancé un appel pressant à une mobilisation nationale lucide et résolue. Cet appel a été formulé à l’occasion du 50ᵉ Conseil des ministres tenu ce vendredi 4 juillet à Kinshasa.
Le président a exprimé son inquiétude grandissante face à l’extension rapide de l’épidémie, qui touche désormais 25 zones de santé sur les 35 que compte la ville. Entre le 23 et le 29 juin 2025, quatre nouvelles zones ont été affectées, selon le compte rendu du Conseil lu par le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya.
« Les capacités hospitalières et funéraires sont sous forte pression, et le risque d’une épidémie généralisée, notamment dans les camps de déplacés, devient de plus en plus concret », a averti le porte-parole du gouvernement. Une situation qualifiée de préoccupante par le chef de l’État, qui y voit bien plus qu’une urgence sanitaire.
Selon Félix Tshisekedi, la flambée actuelle du choléra est le reflet d’une accumulation de vulnérabilités : infrastructures sanitaires affaiblies, réseaux d’assainissement gravement endommagés par les récentes inondations, sources d’eau potable contaminées et conditions de vie dégradées dans les zones à forte promiscuité, notamment les camps de sinistrés.
Pour faire face à cette crise, le président a instruit son gouvernement, son cabinet ainsi que les autorités provinciales d’activer sans délai le plan de contingence, en coordination étroite avec la Division provinciale de la santé.
Les derniers chiffres publiés par Médecins Sans Frontières (MSF) confirment la gravité de la situation : 149 cas et 23 décès ont déjà été recensés à Kinshasa depuis le début de l’épidémie. Des données qui appellent une réponse rapide, coordonnée et massive, tant sur le plan sanitaire qu’humanitaire.
Gloiredo Ngise