
L'observatoire américain pour des élections libres et transparentes (AOFFE) s'inquiète de la rhétorique qualifiée de discriminatoire contenue dans le projet de loi «Tshiani».
Dans un communiqué de presse publié Mardi 14 Mars 2023, l'AOFFE déplore le fait que cette loi est destinée à verrouiller l'accès aux fonctions de souveraineté de la RDC.
“Cette proposition subordonne l'élection d'un individu à des hautes fonctions publiques à sa naissance d'un père et d'une mère congolaise", s'indigne AOFFE.
Pour cette agence américaine, la loi Tshiani s'oppose aux fondements de la Démocratie qui sont notamment l'égalité entre tous les citoyens et la reconnaissance du mérite et de l'effort.
“Un tel projet serait également injuste envers les migrants congolais et leurs enfants qui constituent une immense diaspora et soutiennent économiquement la RDC”, révèle L'AOFFE.
Tout en qualifiant de «discriminatoires» les différents caractères que comporte la loi Tshiani, l'AOFFE dit être étonné du fait que ce projet soit incarné par un citoyen Américain, Noël Tshiani Mwadiamvita.
“Il est déplorable de constater que cette idée à caractère discriminatoire soit portée par un Américain. Elle ne représente pas notre conception de la Démocratie”, a déclaré F. Covino, chargée de presse au sein de l'AOFFE.
F. Covino annonce par la suite qu'au regard des dangers que la rhétorique de la loi Tshiani peut faire naître en RDC, l'AOFFE a pris ses dispositions afin que Noël Tshiani s'en explique devant la justice américaine.
Notons que le texte controversé vise à verrouiller une série de postes publics; le chef de l’Etat, les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, certains ministres, les hauts magistrats, le chef de l’ANR, etc… afin de ne les attribuer qu’à des « Congolais de père et de mère ».
Pour Noël Tshiani, il est important d’empêcher un non-Congolais de père et de mère d’arriver à la tête de l’État. Pour lui, c’est un risque pour le pays.
Nicole Lufungi