Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration Publique et Innovation du Service public a, au cours du conseil des ministres tenu vendredi 19 mai courant à Kinshasa présenté aux membres du Gouvernement la note d’information relative à l’organisation des élections au sein de l’Administration publique ainsi que la question relative aux modalités d’exercice de l’activité syndicale et du droit de grève.
En prélude, il a indiqué que la constitution de la République Démocratique du Congo dispose, en son article 38, que « La liberté syndicale est reconnue et garantie. Tous les Congolais ont le droit de fonder des syndicats ou de s’affilier librement dans les conditions fixées par la Loi »
Si dans le secteur privé, sous pilotage du Ministère de l'Emploi, Travail et Prévoyance Sociale, l’activité syndicale connait quelques avancées en termes d'organisation et de fonctionnement, il n’en est pas forcément le cas du secteur public où il s’observe souvent le règne du laisser-aller et du laisser-faire, préjudiciable à la bonne marche de l’État, au bon fonctionnement des services ainsi qu’à la défense de l’intérêt général.
En effet, nonobstant l’instauration dans la Constitution des principes susmentionnés, le dialogue social dans l'Administration Publique est resté, depuis bien trop longtemps, peu structuré et l’activité syndicale, le droit de grève, moins réglementés. Pour ce faire, considérant la volonté du gouvernement inscrite dans son programme d'actions 2021-2023, au point 40, en rapport avec l’organisation des élections syndicales à tous les niveaux comme élément concourant à la mise en place d'une administration publique véritablement au service du citoyen.
Le Vice-Premier Ministre, Ministre de la Fonction Publique, Modernisation de l’Administration Publique et Innovation du Service public a signalé que, les dernières élections syndicales remontent à 2013, soit 10 ans, ce qui pose parfois des problèmes de légitimité ; et qu’il y avait nécessité de réforme du cadre juridique régissant le droit de grève et les modalités y afférentes.
S’agissant de la problématique du droit de grève, il a motivé la nécessité de réformes à cause des abus observés à la suite des grèves qui ne respectent pas les procédures et qui se manifestent par les barricades devant les édifices publics, l’intolérance à l’endroit des Agents non-grévistes, etc, ...
Dans ce contexte, disposer d’un cadre juridique moderne, équilibrant la liberté Syndicale et les spécificités du secteur public, lesquels obligent impérativement la protection de l’intérêt général et la continuité des services, devient un impératif absolu, surtout lorsqu’on veut poser les bases d’un dialogue social constructif et assainir le climat de travail.
DM Ngovoka, Beni