Dans une communication de la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE), il est indiqué qu'après que la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) ait annoncé avoir bouclé l'opération d'audit du fichier électoral présenté à la Nation, les statistiques seraient invraisemblables et tendancieuses.
Selon cette structure, cet audit effectué à vive allure n'a pas répondu aux principales
questions à savoir :
- Combien d'électeurs ont été enrôlés en catimini, c'est-à-dire dans les résidences des personnalités membres de l'Union Sacrée qui avaient reçu des kits d'enrôlement de façon frauduleuse de la part de Monsieur Kadima?
- Combien d'électeurs sciemment délocalisés de leurs entités dans le Grand Kasaï ont-ils été identifiés et réorientés à leurs centres d'inscription initiaux où ils sont censés voter ?
- Combien de kits irréguliers ont-ils été identifiés, pour quelle quantité d'électeurs et dans quelles circonscriptions électorales ?
- Quels logiciels ont été utilisés pour traquer les doublons et extirper les mineurs ?
- Quand est-ce que la base des données (Serveur central) de la CENI ouverte au public pour vérification des différents avis émis par les auditeurs de Kadima?
Dans ce document, la CASE indique que " la courtesse du temps dévolu à l'audit, en plus du choix équivoque des experts précipitamment sélectionnés dans l'irrespect des textes et procédures en la matière, dressent au grand jour l'insuccès de cette bouffonade d'audit du fichier électoral..."
Et d'ajouter : "la Commission Africaine pour la Supervision des Élections (CASE) n'est nullement surprise par
l'accélération et la multiplication des tares techniques à charge de Monsieur Denis Kadima Kazadi, dont les mérites d'expertise en la matière sont évasivement théoriques et incroyablement limités."
Cependant, la CASE note que cette mascarade d'audit ne servira qu'à contenter les militants politiques du pouvoir qui ne jurent que par une fraude électorale massive lors des élections de décembre 2023 pour un passage en force.
Toutefois, la CASE interpelle une fois de plus les forces politiques et sociales de la RDC sur la conduite très accidentée du processus électoral par Monsieur Kadima dont le seul souci semble être de s'enrichir sur le dos de la pauvre population en organisant autoritairement et hypothétiquement des élections forcées et
insalubres.
Enfin, la CASE se réjouit de constater que la CENI elle-même confirme que cette comédie d'audit faite sur les données des équipes Nangaa, Ngoy Mulunda et Malumalu. C'est ici que la CASE est estomaquée d'apprendre que la CENI-Kadima aurait initié un audit interne imaginaire dont les résultats des États-Unis d'Amérique.
Gloiredo Ngise, Goma