
Dans un geste politique fort, le président malgache Andry Rajoelina a annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale, invoquant la nécessité de « rétablir l’ordre » et de « renforcer la démocratie » à Madagascar. La décision, officialisée par le décret n°2025-1051, a été rendue publique ce mardi 14 octobre depuis la capitale Antananarivo.
« J’ai décidé de dissoudre l’Assemblée nationale, dans le respect de la Constitution. Ce choix s’impose pour rétablir l’ordre au sein de notre Nation et renforcer la démocratie. Le Peuple doit être à nouveau entendu. Place aux jeunes », a déclaré le chef de l’État dans une allocution solennelle.
Selon le décret présidentiel, cette décision s’appuie sur l’article 60 de la Constitution malgache et a été prise après consultation du Premier ministre ainsi que des présidents des deux chambres du Parlement. Elle prend effet immédiat, en raison de ce que le texte qualifie d’« urgence nationale ».
Cette dissolution ouvre la voie à de nouvelles élections législatives anticipées, qui devraient permettre de recomposer le paysage politique du pays. Le président Rajoelina a souligné que cette démarche vise à donner la parole au peuple et à favoriser l’émergence d’une nouvelle génération politique, dans un contexte de tensions institutionnelles et de contestations sociales.
À Antananarivo, la nouvelle a suscité des réactions partagées. Si certains saluent un acte de « responsabilité politique », d’autres y voient un risque d’instabilité dans une période déjà fragile pour la Grande Île.
Les observateurs régionaux et internationaux suivront de près les suites de cette décision, considérée comme l’une des plus marquantes du second mandat de Rajoelina, au pouvoir depuis 2019.
Diddy MASTAKI