RDC : Arrivées fin mission, Les forces spéciales américaines remballent
L’ambassade des États Unis a annoncé jeudi, la fin de la mission d’évaluation de plusieurs semaines des forces d’opérations spéciales du Commandement des États-Unis pour l’Afrique, venues au Congo-Kinshasa en marge du soutien au Partenariat privilégié entre les États-Unis et la RDC.
Si on s’en tient au document exploité par CongoRassure, cette mission aura permis aux américains de jauger sur plusieurs semaines la capacité des Forces armées congolaises à appuyer la mission de lutte contre le terrorisme tel que voulu par le gouvernement ainsi que celle des gardiens de parc de l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) à combattre le trafic illicite des espèces qui sert à financer les groupes armés et les terroristes dans la partie Est du pays.
Et sur le départ, le capitaine Markos Magana, qui était à la tête de l’équipe américaine, a déclaré que le temps passé sur le territoire congolais leur a permis de comprendre la capacité et la structure des forces armées congolaises et d’évaluer comment elles peuvent mieux exécuter leurs plans pour poursuivre leur mission vitale de lutte contre le terrorisme. « Nous avons pu comprendre le rôle important joué par les gardes parc de l’ICCN pour aider à couper une route d’approvisionnement cruciale utilisée par des individus malveillants dans l’est de la RDC », a-t-il également ajouté, parlant de la mission effectué dans le parc.
Le très actif ambassadeur américain à Kinshasa, Mike Hammer, qui avait conduit la délégation militaire à son arrivée auprès du président Tshisekedi , a souligné que la promotion de la paix et de la stabilité est un élément clé du partenariat privilégié entre les États-Unis et la RDC, qui est particulièrement axé sur la fin de la violence et des souffrances dans l’est de la RDC.
Le diplomate américain a également indiqué que l’équipe des forces d’opérations spéciales a utilisé ses connaissances acquises en combattant Daech dans le monde entier pour aider les forces armées congolaises à estimer ce dont elles ont besoin pour mener avec succès des campagnes contre Daech-RDC et d’autres groupes armés qui sont impliqués dans l’exploitation économique illicite des parcs nationaux de la RDC. «Cette mission reflète le soutien et l’engagement continus des Etats-Unis envers les efforts du gouvernement de la RDC pour assurer la sécurité de ses citoyens », a-t-il commenté.
Une mission qui laisse un goût d’inachevé
Lors de la venue de cette équipe «d’experts antiterroristes » en août dernier, que l’ambassade américaine avait annoncé avoir pour mission l’appui à l’armée congolaise contre les Forces démocratiques alliées ADF, un groupe affilié à l’Etat islamique; de nombreux Congolais pensaient enfin voir le bout du tunnel, espérant que les américains allaient participer directement à la traque des ADF qui sèment la terreur et la mort dans l’est du pays depuis plusieurs années.
Et comme pour rajouter du baume au cœur des victimes des atrocités commises par les combattants terroristes de l’ADF, la présidence congolaise avait à son tour annoncé que le président Félix Tshisekedi avait autorisé des experts américains de la lutte anti-terroriste à appuyer l’armée congolaise dans sa mission de lutte contre ce groupe armé, présenté par l’État islamique comme sa branche en Afrique centrale; et ce malheureusement sans préciser de quelle manière le pays de l’oncle Sam allait « appuyer » les FARDC.
C’était sans prévoir la douche froide qui allait suivre quelques jours plus tard avec une clarification de l’ambassade américaine, précisant que les soldats américains n’allaient pas participer directement à la traque des ADF, mais allaient simplement effectuer une mission d’évaluation et de partage d’expérience avec les officiers anti-terroristes de l’armée congolaise.
Par la Rédaction