RDC : Un Financement de 700 000 euros de la France au PAM et à l’UNICEF pour booster l’apprentissage des enfants dans l’Est du pays
Officiellement, les apprenants du primaire et du secondaire ont repris le chemin de l’école le lundi 4 octobre 2021. Pour contribuer au démarrage de l’année scolaire 2021-2022, le gouvernement français a versé une somme de 700 000 euros (817 000 dollars ; 1,6 milliard de CDF) au Programme alimentaire mondial des Nations unies (PAM) et au Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF).
L’objectif, ont révélé les deux organisations non gouvernementales, est de fournir à au moins 5 600 élèves des repas scolaires chauds, un soutien nutritionnel et un environnement d’apprentissage sain dans un contexte d’insécurité régionale et de pandémie de coronavirus.
En outre, expliquant que ce financement vise à améliorer l’assiduité, les performances et le bien-être des élèves grâce à l’alimentation scolaire et à l’amélioration des installations d’eau, d’assainissement et d’hygiène (WASH), le PAM et l’UNICEF ont confié à la presse que ce programme cible spécifiquement 15 écoles sur une période de cinq mois et sera effectif dans les régions de Rutshuru et Rwanguba au Nord-Kivu.
Le projet conjoint vise également à créer des jardins scolaires gérés par des comités d’élèves, de parents et d’enseignants, pour apprend-on, garantir l’appropriation locale et la participation communautaire.
S’exprimant sur le sujet, Peter Musoko, directeur national et représentant du PAM en RDC, a signifié que la faim et la malnutrition ont fait des ravages chez les jeunes Congolais. « Les repas scolaires sont une façon pour nous d’être aux côtés des communautés pour protéger leurs enfants et donner aux filles de nouvelles opportunités d’apprendre ».
Il soutient que l’initiative PAM-UNICEF reflète également les objectifs de développement plus larges des gouvernements congolais et français, notamment la promotion de l’éducation des filles par le biais d’initiatives telles que les rations alimentaires à emporter du PAM. Elle est mise en œuvre dans une région aux prises avec des années d’insécurité alimentaire et de conflit armé.
Parallèlement, Jean Metenier, coordinateur sénior de l’UNICEF pour l’Est de la RDC, a dit sa satisfaction soulignant que cette initiative conjointe de l’organisation qui l’emploie et du PAM, offre aux élèves du Nord-Kivu un environnement sûr où ils peuvent apprendre, jouer et bénéficier d’un développement sain.
Il convient de noter qu’en introduisant une meilleure hygiène dans les écoles, les deux ONG espèrent également contribuer à réduire le risque que les enfants et les enseignants contractent et propagent la COVID-19, après une année scolaire précédente marquée par des fermetures déclenchées par la pandémie.
Elles comptent par conséquent donner aux jeunes élèves le départ sain et solidaire dont ils ont besoin pour s’épanouir en tant qu’adultes dans un pays où l’on estime que 26 millions de personnes sont en situation de grave insécurité alimentaire et où plus de la moitié des filles âgées de 5 à 17 ans ne sont pas scolarisées.
Par la Rédaction