
Alors que la RDC continue de faire face aux affres des conflits armés, la violence sexuelle demeure une réalité dévastatrice pour de nombreuses communautés. À l'occasion de la Campagne de la Journée Internationale de l'élimination de la violence sexuelle en temps de conflit, le Comité International de la Croix-Rouge (CICR) a organisé, ce mercredi 25 juin 2025, un briefing avec les journalistes de Bukavu.
L'objectif de cette rencontre était d'informer les professionnels des médias sur les actions du CICR en matière de prévention, de protection et de soutien aux victimes, tout en soulignant le rôle crucial des médias dans la lutte contre la stigmatisation.
Au cours de cette session, plusieurs formes de violence basée sur le genre ont été abordées, illustrant l'ampleur et la complexité de la problématique. Parmi celles-ci, ont été mises en lumière la violence sexuelle, l'exploitation et l'abus sexuel, l'infanticide féminin et le féminicide, la violence domestique et conjugale, la violence entre partenaires intimes, la traite des êtres humains à des fins d'exploitation sexuelle, la violence en lieux de détention, le harcèlement sexuel, le mariage forcé, infantile/précoce, les pratiques traditionnelles préjudiciables (crimes d'honneur).
Au-delà de l'assistance directe aux victimes, l'organisation déploie des efforts considérables pour la prévention. Un exemple notable est la vaste consultation menée depuis 2022 sur les risques découlant de la stigmatisation. Cette initiative, menée dans le cadre du Programme de prévention de la violence sexuelle du CICR, a recueilli les témoignages de 948 personnes (dont 27% de victimes/survivant·e·s) et de 66 organisations dans 19 pays, fournissant des informations essentielles pour adapter les stratégies d'intervention.
David Aluta