
Dans un contexte de crise à Bukavu, la Croix-Rouge de la République Démocratique du Congo (RDC), en collaboration avec la Division Provinciale de la Santé et avec le soutien du Comité International de la Croix-Rouge (CICR), a pris en charge l’inhumation de dix-huit (18) corps non identifiés. Ces victimes avaient été tuées lors de l’invasion de la ville par les combattants du M23, qui ont attaqué la région entre le 15 et le 16 février. Les corps, retrouvés abandonnés dans les rues après l’alerte lancée par la population, n’avaient pas été réclamés par leurs familles.
Face à cette situation tragique, la Croix-Rouge a jugé nécessaire d’organiser un enterrement digne et sécurisé, conformément à ses principes humanitaires. Selon John Kashinze, secrétaire exécutif provincial de la Croix-Rouge, cette action a été essentielle non seulement pour offrir une sépulture respectueuse aux victimes, mais aussi pour prévenir les risques sanitaires liés à l’abandon des corps.
Afin de limiter la propagation de maladies, les lieux de découverte des corps ont été désinfectés, et les victimes ont été placées dans des sacs mortuaires pour leur conservation. Bien que l'identité des défunts demeure inconnue, un système de codage a été mis en place pour faciliter la recherche des familles. Des fiches détaillant les caractéristiques physiques de chaque victime ont également été rédigées, permettant ainsi aux proches de retrouver leurs défunts et de leur rendre hommage.
Cette tragédie, qui a causé de nombreuses pertes humaines à Bukavu, n'a pas seulement touché les victimes directes, mais aussi toute la population, qui continue de recevoir le soutien de la Croix-Rouge dans ces moments de grande difficulté.
Rédaction