
Face à la situation actuelle qui prévaut dans le territoire de Nyiragongo impactant directement la vie socio-économique et sécuritaire de ce territoire voisin de la capitale provinciale du Nord-Kivu, certains membres de la jeunesse de la communauté Kumu viennent de dresser une liste des problèmes qu’ils considèrent prioritaires à être réglés pour restaurer l’ordre et la stabilité dans ce territoire affecté par la recrudescence de l’insécurité.
Ndibwami Bihoyiki Faustin, jeune leader de cette communauté l'a dit jeudi 20 avril dans une déclaration faite pour dénoncer les difficultés que traverse son Nyiragongo natal.
« Au regard de la situation actuelle, la communauté Kumu vous présente quelques urgences qui doivent être réglées les plus rapidement possible : Dossier des déplacés de guerre ; Opérations d'enrôlement des électeurs caractérisés par monnayage et une courte durée attribuée à ces opérations ; Vol et destruction de maisons de déplacés par les rebelles ; Encadrement et surveillance de Wazalendos déjà visible dans tous les coins ; Insécurité dans des avenues ; Dossier de victimes du conflit entre population et MONUSCO », écrit-il.
Pour ces six (06) premières urgences, Faustian Ndibwami appelle les autorités à s’impliquer dans cette situation pour couper court à tous ces problèmes qui continuent à faire la une pendant ce moment crucial de l’état de siège, pourtant supposé avoir des solutions directes et durables à tous ces problèmes qui frappent la province depuis plusieurs décennies.
Parlant du sujet sensible de la gestion du phénomène "Wazalendo", ce jeune du territoire de Nyiragongo demande aux autorités de prendre toutes les précautions possibles pour s’assurer de l’encadrement de ces patriotes qui, depuis la mise en place des réservistes en RD Congo deviennent de plus en plus visibles dans les rues des grandes agglomérations de la province sans aucune inquiétude.
Pour l’instant, il est pratiquement difficile pour la population civile de faire une distinction entre les bandits armés et les fameux Wazalendo se promenant en tenue civile avec des armes en mains. Une situation qui doit interpeller le gouvernement provincial, surtout à cette période où plusieurs armes incontrôlées sont à Goma comme dans le Nyiragongo, un des facteurs de la montée en puissance de l’insécurité nocturne dans ces coins.
Celui-ci poursuit en mettant en exergue la situation sociohumanitaire de sinistrés victimes de la dernière coulée de laves du volcan Nyiragongo ainsi que celle des déplacés de la guerre du M23 qui demeure critique, à côté de la récurrence des conflits fonciers autour des limites entre le Parc National des Virunga (PNVi) et population locale, les spoliations des terres avec le conflit entre population et anciens combattants, un tas de problèmes mis sur la table pour qui, ont un impact négatif sur la sécurité du Nyiragongo.
Diddy MASTAKI, Goma